Avant-propos


Le Marché Transatlantique est en préparation depuis près de vingt ans. Il devrait voir le jour durant l'année 2015.
Les "grands médias" n'en parlent pas ou relativement peu. Les Français et les Européens sont ainsi sous-informés sur un événement majeur qui va vite les concerner. C'est pourquoi ce blog a été créé. Il se veut informatif, politiquement indépendant, tout en étant respectueux de l'opinion des personnes, qu'elles soient favorables ou défavorables au Marché Transatlantique. A quelques mois voire à seulement quelques semaines de la réalisation de ce projet, il parait probable que ces mêmes "grands médias" n'auront d'autre choix que de traiter enfin la question. Ce blog ne sera alors plus d'utilité et il aura cessé d'être alimenté. Pendant cette attente, nous vous proposerons des lectures et des vidéos pertinentes provenant de divers sources, informant et donnant des opinions sur le Marché Transatlantique. Nous ne nous portons pas garant de la totalité de ce qui pourrait y être dit ou écrit. De même que nous vous proposons en marge du blogue, une liste de liens vers de nombreux sites qui nous semblent pertinents, sans pour autant approuver ou cautionner tous les propos et toutes les opinions qui pourraient y être exprimés. A cet effet, nous ne permettons pas à nos lecteurs de laisser des messages pour éviter toute polémique d'une part, et d'autre part, pour ne pas devoir modérer à temps voulu, des propos qui seraient illicites. En vous remerciant de votre compréhension.

samedi 29 juin 2013

Pierre Jovanovic, le 26 juin 2013

Emission de Pierre Jovanovic du 26 juin 2013 sur Radio Ici et Maintenant.
Le marché transatlantique fut évoqué à plusieurs reprises.

Cliquez sur l'image pour accéder à la vidéo ou téléchargez-la au format flv sur ce lien

Pour aider Radio Ici et Maintenant, faîtes-leur un don via Paypal

vendredi 28 juin 2013

Raoul-Marc Jennar, le 28 juin 2013

Raoul-Marc Jennar
membre du Parti de Gauche

Marché transatlantique : les enfumages du gouvernement PS-EELV


Le Ministère du Commerce extérieur vient de publier un document de quatre pages pour expliquer la position française lors du Conseil européen des Ministres du Commerce, le 14 juin, à propos de la négociation avec les USA d’un accord de partenariat transatlantique.  Ce document appelle les mises au point qui suivent.

a) Le texte nous apprend que Mme Bricq, Ministre du Commerce extérieur « a défendu les positions de la France ». On aurait aimé les connaître, ces positions. On aurait aimé qu’elles soient présentées à la représentation nationale et qu’un débat se tienne afin que les représentants du peuple puissent donner leur point de vue sur la position de la France. Il n’en a rien été. On ignore même si la question fut débattue en Conseil des ministres. La position de la France a bien été élaborée quelque part (sans doute au Cabinet du Ministre et plus certainement dans la citadelle ultra-libérale de Bercy). Mais un ministre peut-il engager la France dans une négociation européenne sans que le Conseil des Ministres en ait délibéré ?  On retiendra que sur un dossier qui contient des choix de société majeurs, aucun débat public n’a précédé l’adoption des positions de la France, en ce compris sur l’opportunité de participer ou pas à une telle négociation.

b) Le texte affirme que le compromis intervenu préserve les « valeurs de l’Union européenne ». Mais qui peut encore prendre au sérieux une telle affirmation alors que chaque initiative provenant soit de la Commission européenne, soit du Conseil européen des ministres est une agression contre ces valeurs ? A moins qu’on entende par « valeurs » le primat de la concurrence libre et non faussée et qu’on érige en libertés fondamentales la liberté de circulation et d’établissement des biens, des capitaux, des services et, facultativement selon qu’elles soient blanches ou pas, des personnes.

c) « La France a obtenu l’exclusion de trois secteurs essentiels des négociations » annonce le document. Ce triomphalisme cocardier est d’autant plus mal venu que chacun sait que, seule, la France n’aurait rien obtenu du tout dès l’instant où elle acceptait le principe des négociations.  Si des matières ont été écartées, c’est qu’une majorité s’est dessinée pour le vouloir.

Suite de l'article sur le blog de Raoul-Marc Jennar :
http://blogs.mediapart.fr/blog/raoul-marc-jennar/280613/marche-transatlantique-les-enfumages-du-gouvernement-ps-eelv

mercredi 26 juin 2013

Le mandat secret dévoilé

L'Humanité du lundi 24 juin 2013
(c) L'Humanité / humanite.fr

DOCUMENT. L’Humanité s’est procurée le texte du mandat grâce auquel la Commission européenne négociera une zone de libre-échange avec les États-Unis. Si un accord est trouvé, les États abdiqueraient une partie de leur pouvoir aux multinationales.
Les négociations sur l’accord transatlantique ont débuté. Du côté des États-Unis, l’administration de Barack Obama mène ces pourparlers. Du côté de l’Union européenne (UE), la Commission s’en chargera. Elle dispose d’un mandat secret que lui ont confié les États, le 14 juin, et dont l’Humanité s’est procuré une copie, qui circule par ailleurs sur Internet.
Cet accord ne vise pas uniquement, en réduisant les droits de douane et en harmonisant les règles, l’établissement d’une zone de libre-échange censée apporter 0,5 % de croissance supplémentaire en… 2027. Revient par le bout de la lorgnette l’accord multinational sur l’investissement (AMI), abandonné en 1998 du fait de l’opposition du gouvernement français, de gauche plurielle. «Le but des discussions sur l’investissement sera de négocier la libéralisation de celui-ci», lit-on dans le document qui pourrait transformer le Vieux Continent en terrain de jeu pour multinationales.

Suite de l'article sur le site de l'Humanité :
http://www.humanite.fr/monde/marche-transatlantique-le-mandat-europeen-secret-d-544473
Le texte "à diffusion restreinte" à télécharger sur le site de l'Humanité au format pdf :
http://www.humanite.fr/sites/default/files/pdf/2013/mandat_pdf.pdf
La version traduite en français, via le site contrelacour.over-blog.fr :
http://contrelacour.over-blog.fr/article-marche-transatlantique-le-mandat-definitif-de-negociation-de-la-commission-europeenne-traduit-en-118657212.html

mardi 25 juin 2013

Jean Quatremer, le 16/05/2013

Libre-échange transatlantique: l'UE à la rame (par Jean Quatremer)

Si José Manuel Durao Barroso voulait fournir aux eurosceptiques un argument de campagne clef en main il ne s’y prendrait pas autrement. À un an des élections européennes de mai 2014, le président de la Commission n’a rien trouvé de mieux que de se lancer dans la négociation d’un vaste accord de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne, les deux principales puissances économiques du monde. Son idée est de créer un grand marché intérieur transatlantique où les biens et les services circuleront librement, ce qui, selon lui, permettra de relancer la croissance. Mais il y a un énorme hic : cette négociation ne pourra aboutir que si les Européens renoncent au passage à une partie de leurs normes, qu’elles soient juridiques, financières, sanitaires, environnementales, culturelles, etc. « On se demande vraiment pourquoi Barroso nous a embarqués dans cette galère politiquement explosive », se demande un haut fonctionnaire bruxellois pour qui « l’Europe a tout à perdre et quasiment rien à gagner dans cette négociation ». Autant dire qu’il s’agit de pain béni pour les opposants à la construction communautaire qui trouveront là du grain à moudre sur « l’Europe pro-américaine et ultralibérale ». Barroso est le spécialiste incontestable des dossiers politiquement mal maîtrisé : en défendant jusqu’au bout la directive Bolkestein libéralisant les services en 2004-2005, il avait alimenté le « non » au référendum français sur la Constitution européenne.

Suite de l'article sur :
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2013/05/libre-%C3%A9change-transatlantique-lue-%C3%A0-la-rame.html

lundi 24 juin 2013

Jean Quatremer, le 19/06/2013

Exception culturelle : l'art qui cache la forêt (par Jean Quatremer)

Et si l’«exception culturelle» n’était qu’un chiffon rouge, destiné à détourner l’attention pour mieux faire passer la pilule ? Celle de l’abandon du «modèle européen» au profit d’une logique du tout marché ? Car si la France a réussi à obtenir, vendredi (14 juin 2013, NDLR), au prix de treize heures de négociations avec ses partenaires de l’Union, l’exclusion de l’audiovisuel du mandat de négociation confié à la Commission, celle-ci a emporté l’essentiel : la mise en chantier d’un grand marché transatlantique unissant l’Union européenne et les Etats-Unis, les deux principales puissances économiques de la planète, où les biens, les capitaux et les services circuleront librement.

Suite de l'article sur :
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2013/06/exception-culturelle-lart-qui-cache-la-for%C3%AAt.html

vendredi 21 juin 2013

Pause musique

En ce 21 juin, jour de la fête de la musique, nous vous proposons deux titres qui pourraient illustrer certains des propos parfois relayés sur notre blogue depuis sa création le mois dernier.
Tout d'abord, El Gaouli, un rappeur avec un texte vraiment hors du commun.

El Gaouli - La vérité ou le bonheur (clip officiel) 2011 [Production : El Gaouli]
http://www.elgaouli.com/
https://fr-fr.facebook.com/pages/EL-GAOULI/34399695727

Dans un registre musical "funky", Philippe Thomas nous proposait en 1985 un morceau plein d'humour et de second degré sur les Etats-Unis :

Philippe Thomas - Les Etats-Unis (1985)

Autoproduction (1550568298)
Paroles, musique, guitare, claviers par Philippe Thomas
Aux choeurs : Lucienne Thomas
France (Lamballe, Côtes d'Armor, Bretagne)

mercredi 19 juin 2013

Mais qui est vraiment José Manuel Barroso ?

Jose Manuel Barroso (wikipedia)

L'ensemble de la classe politique française et en premier lieu, le président François Hollande se sont déclarés choqués ou incrédules quant aux propos tenus en début de semaine par José Manuel Barroso, sur l'exception culturelle française.
Il est aisé de retracer via internet, le cursus et le parcours politique de l'actuel président de la Commission européenne. Le dévouement plus que prononcé de monsieur Barroso envers les USA et le groupe Carlyle saute aux yeux du premier lecteur venu.
Il semblerait que nos représentants politiques soient amnésiques ou très mal informés. A la mi-juin 2013, ils semblent découvrir enfin la personnalité du président au long cours de la Commission européenne ...
Nous revenons donc sur les propos des principaux protagonistes puis nous tracerons un portrait de José Manuel Barroso en synthétisant les écrits de Jacques Guérin, Pascal-Jean Gimenez, ainsi que les éléments donnés sur le Wikipedia.

Exception culturelle : les propos de Barroso provoquent un tollé
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a violemment critiqué lundi 17 juin la volonté de la France d'exclure le secteur audiovisuel du mandat de négociations commerciales avec les Etats-Unis. "Cela fait partie de ce programme antimondialisation que je considère comme totalement réactionnaire", déclare M. Barroso dans un entretien publié par l'International Herald Tribune.
Le président de la Commission européenne indique qu'il est favorable à la protection de la diversité culturelle mais sans mettre un cordon autour de l'Europe. "Certains [de ceux qui défendent l'exception culturelle] disent être de gauche mais ils sont en fait extrêmement réactionnaires", insiste-t-il.

Hollande ne "veut pas [y] croire"
Interrogé sur ces propos, François Hollande a affirmé qu'il ne voulait "pas croire" que José Manuel Barroso ait pu qualifier la France de "réactionnaire" en raison de sa défense de l'exception culturelle.
"Je ne veux pas croire que le président de la Commission européenne ait pu tenir des propos sur la France qui seraient ainsi formulés, pas même sur les artistes qui se seraient exprimés", a-t-il déclaré devant la presse à son arrivée à Lough Erne (Irlande du Nord) pour un sommet du G8.
(…)
Nicole Bricq : "la négociation sera longue et difficile"
La ministre du commerce extérieur a, elle, appelé à l'union face aux Etats-Unis dont les négociateurs "sont redoutables". "Nous savons que la négociation sera longue et difficile et je doute qu'on conclue cette affaire en deux ans", a-t-elle dit à la presse.
"Nous savons que nous avons beaucoup de sujets à régler mais en tous cas nous n'avons pas a discuter de l'exception culturelle, elle est sortie du mandat", a-t-elle ajouté. Toutefois, si ce sujet devait être débattu de nouveau, "ce serait la même règle, c'est-à-dire l'unanimité, et la France dirait encore une fois non."

Source :

Mais qui est donc Barroso ? – « Barroso ou le maoïsme qui mène à tout ».

Né le 23 mars 1956 à Lisbonne, José Manuel Durão Barroso, flamboyant soutien du président George W. Bush lors de la dernière guerre en Irak, a en effet entamé sa carrière politique au moment où la révolution des œillets mettait fin à la brutale dictature qui sévissait au Portugal depuis près de cinquante ans. Le jeune Manuel Barroso choisit alors de militer dans un groupe maoïste, le Mouvement pour la Réorganisation du Parti du Prolétariat (MRPP), dont il devient vite le leader. Pourquoi un tel choix ? « Il y avait deux partis d'extrême gauche, explique-t-il, j'ai choisi les pro-Chinois parce qu'ils luttaient contre les communistes. »

Orateur charismatique, organisateur de talent, Manuel Barroso tient des discours enflammés sur les bancs de la fac, lance des nouveaux cours sur l'histoire du marxisme-léninisme, et entreprend même de déménager le mobilier de la faculté pour meubler le siège du MRPP, à la grande surprise de ses camarades qui lui feront rendre ses « prises de guerre ». Pendant les deux ans qui suivent la révolution des œillets, le Portugal vit une période d'affrontements, liés à la puissance du Parti communiste portugais dont certains craignent la prise de pouvoir et l'instauration d'un régime pro-soviétique. Au nombre de ceux qui s'inquiètent d'une telle issue figurent notamment les Etats-Unis, soucieux de ne pas voir un de leurs alliés traditionnels basculer dans le camp de l'ennemi(*).
(*) Il est à préciser que les Açores étaient un point stratégique pour l’armée Américaine. Quelques mois plus tôt, en octobre 1973, lors de la guerre du Kippour, le Portugal donna son feu vert aux Etats-Unis pour l’utilisation de l’aérodrome de Lajes aux Açores. Il se créa ainsi un pont aérien entre la côte est des USA, les Açores à 6 heures de vol puis Tel-Aviv à 7 heures de vol, afin d’armer Israël pendant que le camp adverse, egypto-syrien, était soutenu par l’URSS. Près de 1 300 militaires Américains furent ainsi déployés aux Açores, au plus fort des opérations.

A Lisbonne un nouvel ambassadeur, et pas n'importe lequel. Frank Carlucci n'est pas un diplomate ordinaire. Agent de la CIA , c'est un spécialiste de la lutte anti-communiste. Sa mission est, bien entendu, de ramener le Portugal dans le droit chemin, c'est-à-dire celui des Etats-Unis.

Le 25 novembre 1975, une coalition hétéroclite allant des socialistes à l'extrême droite chasse les militaires de gauche du pouvoir, et le MRPP de Barroso lui apporte son soutien. Comment le président de la Commission européenne explique-t-il aujourd'hui son brutal passage du radicalisme maoïste au centre-droit ? « C'était comme si je me réveillais, d'un rêve ou d'un cauchemar. Je revenais dans mon cercle naturel, celui de la petite bourgeoisie, favorable aux réformes, pas à la révolution. » « Il était surtout anticommuniste, remarque aujourd'hui l'un de ses anciens compagnons du MRPP. Il ne venait pas de la résistance. » D'autres pensent que Franck Carlucci n'est peut-être pas totalement étranger à la soudaine « conversion » de Barroso, qui adhère bientôt au PSD (Parti social démocrate). Otelo de Carvalho, l'illustre dirigeant révolutionnaire, est totalement convaincu que « l'ambassadeur » a manipulé le MRPP.

Parti étudier la géopolitique en Suisse, à Genève (bourse d'études de la Volkswagenwerk ), Manuel Barroso va s'y faire de nombreux amis, surtout Américains. Il fut assistant du professeur Dusan Sidjanski à l'Institut universitaire d'études européennes.

En 1985, le PSD gagne les élections. Sa carrière politique va alors connaître une ascension fulgurante. Quand Anibal Cavaco Silva devient Premier Ministre du Portugal en 1985, il nomme tout d'abord José Manuel Barroso Secrétaire d'Etat aux Affaires Intérieures à 29 ans, ensuite Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères et à la Coopération , puis Ministre des Affaires Etrangères dans le XIe et XIIe gouvernements constitutionnels du Portugal, à l'âge de 36 ans (1991-1995).

En tant que Ministre des Affaires Etrangères, il s'attache à faire connaître la cause du Timor oriental. Il participe à une mission internationale dans son processus d’autodétermination.
Il réussit également à mettre fin au conflit angolais en organisant une médiation entre les marxistes au pouvoir et les guérilleros de l'Unita soutenus par les Américains. Lorsque son parti perd les élections en 1995, Barroso part étudier aux Etats-Unis. Il se retrouve sur les bancs de la Georgetown University à Washington DC qui est l'équivalent de l'ENA Américaine, d'où sont issus beaucoup de cadres de la CIA. (bourse d’études de l’OTAN)

À l'occasion du 21ème congrès du PSD, organisé à la fin du mois d'avril 1999 à Coimbra, il est élu président du parti, devenant ainsi chef de l'opposition au gouvernement du socialiste António Guterres.

Les élections législatives de mars 2002 ramènent au pouvoir le PSD. Nommé à son tour Premier Ministre, son principal souci est de sortir le Portugal du marasme économique dans lequel il se trouve en mars 2002 avec des « feux orange » sur les principaux indicateurs économiques : inflation à 1,5 % (2001), prévisions de croissance de 1,8 % à 2,8 % pour 2002 et déficit budgétaire de 2,2 %. Il imprime au gouvernement la rigueur budgétaire ainsi qu’un vigoureux tournant atlantiste.

José Manuel Barroso signe la lettre de soutien des "huit" à l'intervention Américaine en Irak, qui débouche aux Açores sur un Sommet réunissant José Manuel Barroso, Tony Blair, George Bush Junior et José Maria Aznar quelques jours avant l'offensive guerrière menée en Irak.
Il s'engagera sans réserve auprès de George Bush pour la campagne irakienne. Il tentera aussi, et l'on ne peut s'empêcher d'y voir une manière de régler quelques dettes, d'organiser la privatisation de la société nationale de pétrole portugaise au profit d'un fonds d'investissement Américain : Carlyle.
Coïncidence, ce fonds a été créé par Frank Carlucci et l'on trouve, parmi les actionnaires, l'ex-président Bush et quelques anciens de la CIA dont, entre-temps, Carlucci a été le directeur adjoint.
« Le réseau Carlyle n'occupe rien de moins que le centre de cette puissance de la politique, du pétrole et de l'armement. A la fois système d'influence et machine de spéculation financière, le fond d'investissement Carlyle a installé le complexe militaro-industriel à la tête des Etats-Unis depuis l'accession de George Bush junior à la Maison Blanche. Ainsi, au-delà des discours officiels et des campagnes de communication, cet établissement financier très particulier développé par Frank Carlucci, ex-fonctionnaire de la CIA et ex-Secrétaire à la Défense néo-conservateur, incarne pour une large part le nerf de la politique étrangère des républicains » (source : François Missen, Le réseau Carlyle, Flammarion, 2004).

Barroso balaie d'un revers de main les accusations proférées à propos de cette opération. «Elles ont été lancées par des gens sans crédibilité, notamment un député post-trotskyste. » La remarque est amusante venant d'un président « post-maoïste », mais ces critiques, pourtant non crédibles, l'empêcheront de mener à bien cette étrange opération.

Il annule également la participation du Portugal au programme de construction de l'avion militaire européen, Airbus A400M. Un retrait suivi par l'Italie qui coutera à l'avionneur européen près de 2 milliards d'euros.

Barroso devient président de la Commission européenne, le 29 juin 2004. Il est choisi à l'unanimité par les exécutifs des 25 membres de l'Union européenne, lors d'un Conseil européen extraordinaire.
Il n'a pas varié sur ses convictions atlantistes. «Le monde serait bien mieux si l'Europe et les Etats-Unis travaillaient ensemble. »
Attaché au libéralisme économique, il est très critiqué par une partie de la presse européenne de gauche.

En 2004, il publie un article intitulé « Victory to the Anglo-American Freedom Alliance » où il qualifie les guerres menées par les États-Unis après la guerre froide, comme étant « le meilleur exemple de la façon dont les guerres doivent être menées dans une civilisation moderne » ; il prédit qu'« un Irak libre, démocratique et paisible va naître ».

Pendant l'élection présidentielle Américaine de 2004, il félicita le président sortant, George Bush, de son effort de guerre en Irak et reprocha au candidat démocrate John Kerry de ne pas soutenir suffisamment les guerres Américaines. Il déclara que « quelle que soit la gravité des risques encourus en abattant Saddam Hussein, l'inaction entraînerait des risques encore plus grands, comme le prouvent la seconde Guerre mondiale et le 11 septembre ! ». À ses yeux, « la guerre contre Saddam Hussein est juste, la décision du président Bush est la bonne »

En 2009, Barroso est réélu à la présidence de la Commission européenne.

En octobre 2010, concernant l'attribution du prix Nobel de la paix au Chinois Liu Xiaobo, il déclare : « C'est un fort message de soutien à ceux qui, en faisant de grands sacrifices personnels, luttent pour la liberté et les droits de l'homme ».
Liu Xiaobo, qui, en 1996, dans un article intitulé « Leçons de la Guerre froide », avait affirmé que « le monde libre, sous la direction des États-Unis, a lutté contre tous les régimes qui foulent aux pieds les droits de l'homme. Les guerres importantes menées par le gouvernement Américain sont défendables sur le plan éthique » (Xiaobo, Nobel de la Paix  ???).

Barroso est titulaire de plus de vingt décorations, dont :
-         en 1993, il est élu "Global leader for tomorrow" par le Forum Economique Mondial de Davos
-         Titre de docteur honoris causa de l’Université Roger Williams, Rhode Island, États-Unis, en 2005
-         Titre de docteur honoris causa en humanités de l’université de Georgetown, Washington DC, États-Unis, en 2006
-         Prix du leadership transatlantique 2007 de l’Institut européen de Washington, avril 2007
-         «Transatlantic Business Award» de la Chambre de commerce américaine auprès de l’Union européenne, Bruxelles, mai 2008
-         Doctorat honoraire en affaires publiques et internationales, université de Pittsburgh, États-Unis, septembre 2009
-         Docteur honoris causa de l'université d'Haïfa, juillet 2012.

Frank Carlucci peut être fier.

Sources :

mardi 18 juin 2013

Des médias aseptisés

Alors que dans des médias normaux à l’intérieur d’un pays normal, les négociations relatives au futur Grand Marché Transatlantique Europe / USA devraient être le sujet de préoccupation numéro un et faire les gros titres des journaux, le gratuit 20 Minutes évoque enfin le thème, mais le relègue dans la rubrique « Culture » en bas de sa page 18 (sur un total de 24 pages pour son édition du lundi 17 juin 2013) :

(c) 20minutes.fr

Le « Grand Marché Transatlantique » est même travesti en « accords de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis » ce qui peut être une manière d'aborder le sujet de façon moins abrupte pour le lecteur afin que ce dernier ne s’alerte pas et ne s’interroge point sur ce « Grand Marché » qui aurait pu l'effrayer en ces termes ? Est-ce bien encore un « Grand Marché » ou cela laisserait-il penser davantage à des accords « routiniers » ?

Aucune explication n’est fournie sur ce que sont ces « accords de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis » qui sont balancés tels quels au lecteur, comme s’il était au courant du fait alors que la quasi-totalité des médias n’a que très peu voire jamais évoqué le thème auparavant.
Il n’est pas non plus précisé que la supposée exclusion de l’audiovisuel des accords de libre-échange avait été négociée lors d’une réunion de plus de 12 heures, vendredi dernier à Luxembourg, avec la participation des ministres du commerce extérieur des 27 pays de l’Union Européenne. Le journal manquait probablement de place en bas de sa page 18, pour en informer ses lecteurs ou bien ceux-ci étaient-ils « naturellement » au courant ?

Toujours pour ne pas inquiéter le lecteur, l’article se veut joyeux, festif, victorieux, euphorique comme si nous avions remporté une médaille d’or aux JO : « l’exception culturelle, ça se fête » ; « un moment de victoire » ; « s’est réjouie à haut bruit (Mme Filippetti)» alors que le commissaire au commerce, Karel de Gucht a bien expliqué : « Il ne s’agit pas d’une exclusion : les services audiovisuels ne figurent pas à l’heure actuelle dans le mandat, mais le mandat précise clairement que la Commission aura la possibilité de revenir devant le Conseil, avec des directives supplémentaires pour la négociation » (source : Mediapart du 15/06/13).

Les trois quarts de l’article permettent de noyer complètement le poisson en nous parlant de la mobilisation de divers artistes affiliés aux Sacem et Scam. C’est tout juste s’ils n’enchaînent pas sur leur participation à la fête de la musique ou sur leurs prochaines dates de concert ?

Mais il ne faut pas jeter spécifiquement la pierre à 20 Minutes. Le lecteur y a quand même été initié à l’existence des « accords de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis » bien que par ces seuls vocables. C’est la même chose dans la plupart des médias écrits et radiotélévisés de France, et pire encore le contenu que nous ont proposé les deux autres gratuits Metro et Direct Matin de ce lundi 17 juin 2013 : pas une ligne, pas un mot.

Quant à Mediapart, qui, par son journaliste Ludovic Lamant, nous a livré un très bon compte-rendu de deux pages dans son édition de samedi, il est dommage que leur site web ne propose plus de lire l’article en intégralité mais seulement les quelques premières lignes.
Quant à l’édition pdf de Mediapart, elle n’est pas diffusable sauf autorisation. Il y est ainsi précisé : « Ce document est à usage strictement individuel et sa distribution par Internet n’est pas autorisée ».

Dans ces conditions, il est difficile que le français lambda ait des clés pour comprendre les enjeux du Grand Marché Transatlantique mais veut-on vraiment les lui donner ?

lundi 17 juin 2013

Le saut dans l'inconnu (Mediapart)

Pendant que 99% des médias ont aseptisé leur information durant tout le week-end, en ne parlant que de l'exception culturelle française, sans jamais entrer dans des explications plus approfondies sur l'ensemble à négocier et sur ce qui pourrait arriver à terme, Mediapart, dans son numéro de samedi dernier, a rendu compte de façon beaucoup plus explicite des pré-négociations de vendredi, tout en proposant des perspectives :

Accord transatlantique: le saut dans l'inconnu
Il a fallu plus de douze heures, vendredi à Luxembourg, pour que les ministres du commerce de l'Union donnent finalement leur feu vert au lancement des négociations pour un accord de libre-échange avec les États-Unis (« TTIP », dans le jargon). Tout comme le patron de la commission européenne, José Manuel Barroso, David Cameron est soulagé : le premier ministre britannique pourra bien l'annoncer en grande pompe lors d'un G 8 sous sa présidence, lundi en Irlande du Nord, en présence de Barack Obama.
Les diplomates français jugent avoir obtenu gain de cause : l'ensemble des subventions à la culture, et des quotas dans l'audiovisuel, qui garantissent l'« exception culturelle », n'entreront pas dans le champ de la négociation – en tout cas à court terme. À l'ouverture de la réunion, l'affaire était loin d'être gagnée. La commission, comme bon nombre de capitales, se refusait à exclure un secteur a priori, sous prétexte que cela affaiblirait les marges de négociation avec les États-Unis sur d'autres dossiers.

Suite de l'article sur :
http://www.mediapart.fr/journal/economie/150613/accord-transatlantique-le-saut-dans-linconnu
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EFZEFFZpApfaADLIWO.shtml

samedi 15 juin 2013

Pierre Hillard, le 14/06/2013


Article de Pierre Hillard paru le 14 juin 2013, sur Boulevard Voltaire :
Le diplomate Charles-Maurice de Talleyrand se plaisait à répéter que « la vraie force est de savoir se limiter ». Ceci est vrai dans tous les domaines, y compris l’économie. Cependant, l’esprit de lucre qui anime les hautes sphères de la finance conduit à accumuler des richesses complètement déconnectées de l’économie réelle.
(...)
On estime que le PIB total mondial tourne autour des 70.000 milliards de dollars tandis que le montant total des dettes est estimé à 190.000 milliards de dollars. Cette dette a doublé en une dizaine d’années. En y regardant de plus près, on constate que le cas américain est absolument explosif. En effet, les 25 plus grandes banques américaines détiennent pour 212.525 milliards de dollars de produits dérivés en 2013 (produits dérivés à l’origine de la crise de 2007/2008). Or, le total des avoirs de ces banques atteint les 8.900 milliards de dollars. Le ratio est donc de 24 à 1. En élargissant ces produits dérivés à l’ensemble du monde, la fourchette va de 600.000 milliards à 1.500.000 milliards de dollars. En gardant l’estimation haute, le ratio par rapport au PIB mondial total est de 21 à 1.
La situation américaine est révélatrice de l’effondrement en cours du système.
(...)
Alors qu’en même temps, les économies chinoise et japonaise présentent des faiblesses de plus en plus visibles (contraction de la production manufacturière en Chine…), sans parler de l’UE et de l’euro, il faut garder à l’esprit que cet effondrement économique américain en cours et, par répercussions, planétaire (ainsi que celui du dollar) est un outil pour passer à la vitesse supérieure : les tentatives de création d’une gouvernance mondiale. Selon le bon vieux précepte ordo ab chao (« l’ordre naît du chaos »), il s’agit de faire table rase du passé pour reconstruire sur des bases nouvelles. Dans le cas américain, l’objectif est la création d’un bloc unifié nord-américain (North American Community) faisant le pendant à l’UE. Pareil à un pont constitué de deux piliers, le marché transatlantique est appelé à devenir le tablier réunissant les deux rives de l’Atlantique.
(c)bvoltaire.fr / P.Hillard

L'article complet sur ce lien :
http://www.bvoltaire.fr/pierrehillard/leconomie-mondiale-au-bord-du-gouffre,26458

vendredi 14 juin 2013

Le point sur les pré-négociations du 14/06/2013

Les articles de presse se sont multipliés ces deux derniers jours dans un grand nombre de médias, à l'occasion de la réunion tenue aujourd'hui à huis clos à Luxembourg. Les ministres du Commerce des 27 devaient en effet s'accorder sur le mandat qui sera confié à la Commission européenne pour négocier un grand accord de libre-échange avec les Etats-Unis.
Après plus de dix heures de discussion, les 27 n'étaient pas parvenus à un accord, du fait de l'opposition de la France qui souhaiterait protéger son secteur audiovisuel et l'exclure des négociations. De prochaines discussions devraient permettre de trouver un compromis. En revanche, aucun blocage - pour le moment et à notre connaissance - aux sujets de l'agriculture et de l'industrie !

Il est regrettable que ces articles ne soient proposés qu'en second plan dans les médias les ayant diffusés, de même que ce thème du Marché Transatlantique n'ait aucunement été abordé dans des médias de première importance. Ce fut vérifiable à la lecture, ce jour, des trois gratuits Metro, 20 Minutes et Direct Matin qui n'en touchèrent pas une ligne.

Nous avons sélectionné deux articles qui nous semblaient les plus informatifs, lesquels nous proposent un petit compte-rendu des discussions en cours :

Commerce-L'UE tente de convaincre Paris sur la culture
Les ministres européens du Commerce tentent de convaincre la France d'assouplir sa position sur "l'exception culturelle" afin de ne pas compromettre un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, nécessaire pour stimuler le commerce transatlantique.
Le gouvernement français, qui refuse que la culture (télévision, cinéma, médias en ligne) soit incluse dans les négociations avec Washington, a dit mercredi être prêt à utiliser son droit de veto face à ce qu'il considère comme une menace de la part de l'industrie américaine du divertissement.
Ce droit de veto n'existe pas formellement, mais la France se réfère au "compromis de Luxembourg" de 1966 obtenu par le général de Gaulle, qui permet à un Etat d'invoquer une menace pour ses intérêts nationaux et oblige les Etats membres à négocier jusqu'à la conclusion d'un compromis.
La Commission ne veut pas exclure l'audiovisuel en général, notamment à cause du numérique. Paris redoute de son côté que plus personne n'aille au cinéma s'il devient possible d'acheter des films sur internet dès leur sortie.
Réunis à huis clos vendredi à Luxembourg, les ministres européens du Commerce tentent de trouver une solution. On rapporte de source autorisée que la France n'a pas varié de position lors des premiers échanges.
"Je dirais que les chances d'obtenir un accord sont de 50-50", a déclaré le ministre finlandais des Affaires européennes et du Commerce extérieur, Alexander Stubb.
(...)
Les Européens ont besoin de l'accord de la France, deuxième économie du continent, même si les décisions sont prises à la majorité qualifiée.
Ils redoutent par ailleurs que l'exclusion d'un secteur industriel des discussions ne pousse les Etats-Unis à se désengager de la même façon, en protégeant par exemple leur transport maritime, ce qui préoccupe le Danemark et la Grèce.
(...)
Paris n'est pourtant pas convaincu par ces assurances et la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a jugé jeudi qu'elle n'avait aucune raison de changer de position.
Elle a maintenu sa position vendredi, expliquant à ses homologues européens que la France rejetait tout mandat qui n'excluait pas clairement le secteur audiovisuel et soulignant que les Etats-Unis possédaient déjà une part de 60% des écrans de cinéma européens tandis que la part de l'Europe aux Etats-Unis ne varie qu'entre 3 et 6%.
"Qui est ouvert ? Qui est fermé ?", s'est-elle interrogée, selon une copie de son discours diffusée par des diplomates.
Les Etats-Unis vendent à l'Europe plus de musique, de films et de programmes de télévision et de radio qu'ils n'en importent de l'Union européenne. Dans ce secteur l'excédent net des Etats-Unis est de 1,5 milliard d'euros par an de 2004 à 2011.
(c) lesechos.fr avec Reuters
L'article complet sur ce lien :
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00528597-commerce-l-ue-tente-de-convaincre-paris-sur-la-culture-575785.php

La France bloque l'accord UE-États-Unis au nom de la culture
La France persiste et signe. Garanties, médiations, formules de compromis, appels à la raison… toutes les tentatives pour dissuader Paris d'user de son veto contre le lancement d'une grande négociation commerciale avec les États-Unis continuaient de se heurter à un mur, aux premières heures vendredi d'un huis clos européen décisif à Luxembourg.
«La France ne vous surprendra pas, a lancé d'entrée la ministre française Nicole Bricq devant ses vingt-six collègues de l'UE. Elle refusera tout mandat qui ne comporterait pas (….) l'exclusion claire et explicite du secteur audiovisuel.»
En pratique, Paris exige que la télévision, la radio, le cinéma, la musique et toutes leurs traductions sur Internet soient protégées par la règle de l'«exception culturelle», qui permet taxes, quotas et subventions. L'Europe s'abriterait ainsi de la redoutable concurrence des géants américains de l'industrie «on line», tel Google, YouTube, Apple ou Facebook.
La plupart des Européens, Allemands, Britanniques, Italiens et Espagnols déplorent la frilosité française sur le volet culturel. Ils craignent que l'Hexagone, par son obstination, sacrifie l'essentiel à l'accessoire. Ils redoutent que l'Europe s'affiche trop divisée pour négocier en position de force face à Washington. La présidence irlandaise promettait une ultime formule de compromis pour la soirée. Mais la France n'entend pas en démordre: «elle est prête à explorer toutes les marges de manœuvre, dès lors qu'il s'agit des autres», lâchait un diplomate.
(...)
À Luxembourg, beaucoup de capitales font porter le blâme sur Paris, même si elles y mettent encore les formes. L'Allemagne est sortie d'une neutralité embarrassée pour demander à Nicole Bricq de «bouger un peu», par la voix de la ministre Anne Ruth Herkes. L'Italie, ouverte aux idées françaises, a fini par se rallier à la majorité.
(...)
(c) lefigaro.fr
L'article complet sur ce lien :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/06/14/20002-20130614ARTFIG00646-la-france-bloque-l-accord-ue-etats-unis-au-nom-de-la-culture.php

jeudi 13 juin 2013

Yannick Jadot, le 22/05/2013

Intervention de Yannick Jadot, le 22 mai 2013, à la commission du Commerce international du Parlement européen. Yannick Jadot est député européen des Verts, vice-président de la commission du Commerce international et membre de la commission Industrie, recherche et énergie du Parlement européen.




Opinion globalement exprimée sur le MT : négative

mercredi 12 juin 2013

Yannick Jadot, en février 2013

Intervention de Yannick Jadot, en février 2013, à la commission du Commerce international du Parlement européen. Yannick Jadot est député européen des Verts, vice-président de la commission du Commerce international et membre de la commission Industrie, recherche et énergie du Parlement européen.



Pour mémoire, l'intervention de Yannick Jadot en juillet de l'année dernière, sur le même thème : http://www.dailymotion.com/video/xs5cyu_11-07-2012-intervention-sur-l-accord-union-europeenne-etats-unis_news

mardi 11 juin 2013

Faire l'Europe, c'était faire le poids

Hier, nous avons publié un échange de propos tenus à l'Assemblée Nationale, le 4 juin dernier.
Monsieur Thierry Repentin, ministre socialiste délégué chargé des affaires européennes, répondait ainsi au député communiste François Asensi : "Oui, monsieur le député, la France est favorable au principe de la négociation d’un accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis".

Il est intéressant de noter l'évolution de ce parti politique sur les relations euro-américaines et de montrer que dans une campagne favorable à la ratification du traité de Maastricht, à l'occasion d'un référendum, en date du 20 septembre 1992, le PS français proposait l'affiche suivante :



La grande puissance économique asiatique de l'époque n'était pas la Chine mais le Japon. Les Etats-Unis étaient caricaturés de façon très négative, en un super héros aussi imposant que le lutteur de sumo japonais, avec lequel il se partageait le monde. L'Europe était censée émerger et faire le poids contre ces deux supers puissances. Tel était l'argument proposé pour que les électeurs optent pour le OUI quant à la ratification du traité de Maastricht.
Nous ne portons pas de jugement sur le pouvoir socialiste. Nous n'affirmons pas que le marché transatlantique soit une abomination, tout comme nous ne soutenons pas qu'il soit une solution. Nous admettons le principe de négociation avec tout pays ou tout bloc de pays, à condition qu'il ne soit pas globalement au désavantage de la France et de l'Europe. Nous ne sommes qu'un relais de toutes les opinions des différents partis et conférenciers qui proposent des éléments de réponse sur ce thème trop peu abordé qu'est le Marché Transatlantique.
Nous ne faisons que constater l'évolution du positionnement des socialistes entre 1992 et 2013. A tort ou à raison ? Aux internautes de se faire leur propre opinion.

lundi 10 juin 2013

François Asensi, le 04/06/2013

François Asensi, député communiste de Seine-St-Denis et du Front de Gauche



Assemblée Nationale, Questions au gouvernement, le 4 juin 2013
M. le président. La parole est à M. François Asensi, pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine.
M. François Asensi. Monsieur le Premier ministre, la Commission européenne a accordé un délai à la France pour réduire son déficit, mais à quel prix !
M. Guy Geoffroy. Eh oui !
M. François Asensi. Ses recommandations avant sanction sont inacceptables : baisse des dépenses publiques, hausse de la TVA, gel du SMIC, nouvelle attaque contre le droit à la retraite à soixante ans. Ce qu’elle nomme recommandations, je le qualifie de chantage !
Dans le même temps, la Commission européenne s’apprête à créer une vaste zone de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis.
En dehors de tout mandat impératif de la France ou du Conseil européen, elle disposera d’un blanc-seing absolu. Le libéral M. Barroso négociera en notre nom. Le feu vert à ce funeste accord de libre-échange pourrait être accordé en juin, dans l’opacité, laissant le Parlement français totalement dépossédé.
Quel est l’objectif ? Démanteler toutes les règles tarifaires, réglementaires, environnementales qui protègent les salariés et les consommateurs.
Dans une Europe aux intérêts divergents, la Commission acceptera-t-elle au nom de la France l’introduction des OGM, comme le demande le Danemark ? Les gaz de schiste, comme le souhaite la Pologne ? La libéralisation financière, comme le Royaume-Uni et d’autres paradis fiscaux européens la pratiquent ?
Les grands vainqueurs seront les multinationales, le président des États-Unis l’a lui-même reconnu.
Accepter cet accord transatlantique, ce serait mettre notre développement sous tutelle des États-Unis et reconnaître que l’Europe, première puissance économique mondiale, est incapable d’impulser sa propre relance.
Monsieur le Premier ministre, la France va-t-elle s’opposer à cette fuite en avant contraire à l’intérêt des peuples et à l’idéal européen ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur quelques bancs du groupe RRDP.)
M. Julien Aubert. Très bonne question !
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué chargé des affaires européennes.
M. Thierry Repentin, ministre délégué chargé des affaires européennes. Oui, monsieur le député, la France est favorable au principe de la négociation d’un accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis. Mais cet accord ne se fera pas à n’importe quel prix, notamment celui d’une remise en cause des grands choix de société faits par la France et par l’Union européenne.
C’est la raison pour laquelle nous avons posé trois préalables, j’allais dire trois lignes rouges.
Il s’agit, premièrement, de l’exclusion de l’exception culturelle française du mandat de négociation. Nous soutenons cette exigence avec treize autres ministres de l’Union européenne, à l’initiative d’Aurélie Filippetti. Il s’agit d’une démarche tout à fait démocratique puisque le Parlement européen a délibéré sur la position française, lui donnant une légitimité issue de l’élection.
Il s’agit, deuxièmement, du refus de l’ouverture des marchés publics de la défense, à la demande de mon collègue et ami Jean-Yves Le Drian.
Il s’agit, troisièmement, de tout ce qui pourrait mettre à mal les choix de société que nous avons faits, notamment en matière agricole. Et cette position très importante est reprise par d’autres pays de l’Union.
Pour autant, nous sommes persuadés que cet accord représente des possibilités de relance de l’économie et de création d’emplois pour l’Union européenne dans son ensemble, mais aussi pour la France.
C’est cette position à la fois exigeante, enthousiaste et ambitieuse qui sera défendue par Nicole Bricq lors du Conseil du commerce extérieur du 14 juin prochain. Ses conclusions, vous le verrez, seront de nature à vous rassurer. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Sources :
http://www.groupe-communiste.assemblee-nationale.fr/expressions/accord-de-libre-%C3%A9change-transatlantique
http://www.elunet.org/spip.php?article29907

dimanche 9 juin 2013

Conférence de François Asselineau du 15/05/2013

Conférence de François Asselineau, président fondateur de l'Union Populaire Républicaine (UPR), donnée le 15/05/2013, à Namur en Belgique.
Le marché transatlantique fut abordé à divers reprises, comme à partir de 7'48" dans la vidéo ci-dessous :


Les 2 premières parties de la conférence sont visibles sur ces liens :
http://www.youtube.com/watch?v=bYZ-hsF3CSs
http://www.youtube.com/watch?v=2gHw_ukFFDI

samedi 8 juin 2013

Pierre Hillard sur le Bilderberg, le 08/06/2013

"Vous ne connaissez pas le Bilderberg ? Vous avez tort !

(c) bvoltaire.fr

Qui connaît en France le Bilderberg, dont la réunion a lieu du 6 au 9 juin 2013 en Grande-Bretagne à Hertfordshire ? Ce n’est pas la presse française qui risque de s’y intéresser, même si un site officiel existe. Bien entendu, des esprits chagrins vont tout de suite sortir l’arsenal des formules habituelles comme « théorie du complot », « conspirationnistes », « fanatiques », etc., à l’égard de ceux qui s’intéressent aux réunions de ses membres. Il est légitime de s’interroger sur le rôle du Bilderberg où se presse chaque année le gratin financier, journalistique et politique. Une telle concentration de puissance a obligatoirement des répercussions sur la vie du citoyen. 

Comme le rappelle David Rockefeller dans ses Mémoires, le Bilderberg fut fondé en 1954 sous son égide en relation avec le très influent Joseph Retinger, très lié aux cercles mondialistes de son époque. C’est ce dernier qui joua un rôle primordial dans l’organisation du Congrès de la Haye (1948) qui permis de poser les jalons de la construction européenne. Tout en connaissant les types de sujets abordés (politique, économique, militaire…), il n’est pas possible de connaître la teneur des débats et des échanges qui animent ces réunions. Les mesures régissant ces interventions obéissent au principe de la « règle de Chatham House ». Ce think tank, équivalent anglais du Council on Foreign Relations (CFR) américain, fut fondé en 1919 par Lionel Curtis, bras droit de personnages éminents comme Cecil Rhodes et Alfred Milner, figures de proue du mondialisme anglo-saxon au tournant des XIXe et XXe siècles. C’est ce même Lionel Curtis qui prônait une organisation planétaire unifiée dans le cadre d’un « Commonwealth fédératif ». Le Bilderberg a donc repris les traditions de discrétion de Chatham House concernant les débats entre les intervenants et les décisions prises. Le peuple dit souverain peut « aller se faire voir »."

Suite de l'article sur Boulevard Voltaire.

jeudi 6 juin 2013

Pierre de Villemarest à propos du Bilderberg (1992)

En 1992, le célèbre écrivain, ufologue et homme de radio & télévision Jimmy Guieu publiait le tome 2 d'une vidéo intitulée "gouvernants secrets". Il recevait à l'occasion, Pierre de Villemarest, ancien résistant, membre des services de contre-espionnage français, journaliste et écrivain. Comme nous évoquions hier la tenue de la très panaméricaine réunion du Bilderberg, du 6 au 9 juin 2013 à Hertfordshire, en Angleterre, il nous a paru opportun de diffuser cette vidéo :


A écouter plus particulièrement à partir de 2'45". Pierre de Villemarest nous expliquait le contexte et les origines des créations du Bilderberg, ainsi que de la Trilatérale.
La 1ère partie de l'entretien est disponible sur ce lien :
http://www.youtube.com/watch?v=IZzFxKX20ng

mercredi 5 juin 2013

Réunion du Bilderberg, les 6-9 juin 2013

Dans les années 1950, les diplomates polonais Joseph Retinger et Andrew Nielsen, inquiets de la montée de l'antiaméricanisme en Europe occidentale en période de guerre froide, élaborèrent l'idée d'un forum international où les dirigeants européens et américains pourraient se réunir en vue de coopérations en matière militaire, économique et politique. (source : wikipedia)
La prochaine réunion du Bilderberg se déroulera du 6 au 9 juin 2013 à Hertfordshire, en Angleterre. Voici la liste des participants établie au 3 juin 2013 (source : www.bilderbergmeetings.org)

FRACastries, Henri deChairman and CEO, AXA Group



DEUAchleitner, Paul M.Chairman of the Supervisory Board,
Deutsche Bank AG
DEUAckermann, JosefChairman of the Board, Zurich Insurance
Group Ltd
GBRAgius, MarcusFormer Chairman, Barclays plc
GBRAlexander, HelenChairman, UBM plc
USAAltman, Roger C.Executive Chairman, Evercore Partners
FINApunen, MattiDirector, Finnish Business and Policy
Forum EVA
USAAthey, SusanProfessor of Economics, Stanford Graduate
School of Business
TURAydıntaşbaş, AslıColumnist, Milliyet Newspaper
TURBabacan, AliDeputy Prime Minister for Economic and
Financial Affairs
GBRBalls, Edward M.Shadow Chancellor of the Exchequer
PRTBalsemão, Francisco PintoChairman and CEO, IMPRESA
FRABarré, NicolasManaging Editor, Les Echos
INTBarroso, José M. DurãoPresident, European Commission
FRABaverez, NicolasPartner, Gibson, Dunn & Crutcher LLP
FRABavinchove, Olivier deCommander, Eurocorps
GBRBell, JohnRegius Professor of Medicine, University
of Oxford
ITABernabè, FrancoChairman and CEO, Telecom Italia S.p.A.
USABezos, JeffFounder and CEO, Amazon.com
SWEBildt, CarlMinister for Foreign Affairs
SWEBorg, AndersMinister for Finance
NLDBoxmeer, Jean François vanChairman of the Executive Board and CEO,
Heineken N.V.
NORBrandtzæg, Svein RichardPresident and CEO, Norsk Hydro ASA
AUTBronner, OscarPublisher, Der Standard Medienwelt
GBRCarrington, PeterFormer Honorary Chairman, Bilderberg
Meetings
ESPCebrián, Juan LuisExecutive Chairman, Grupo PRISA
CANClark, W. EdmundPresident and CEO, TD Bank Group
GBRClarke, KennethMember of Parliament
DNKCorydon, BjarneMinister of Finance
GBRCowper-Coles, SherardBusiness Development Director, International,
BAE Systems plc
ITACucchiani, Enrico TommasoCEO, Intesa Sanpaolo SpA
BELDavignon, EtienneMinister of State; Former Chairman,
Bilderberg Meetings
GBRDavis, IanSenior Partner Emeritus, McKinsey & Cie
NLDDijkgraaf, Robbert H.Director and Leon Levy Professor, Institute
for Advanced Study
TURDinçer, HalukPresident, Retail and Insurance Group,
Sabancı Holding A.S.
GBRDudley, RobertGroup Chief Executive, BP plc
USAEberstadt, Nicholas N.Henry Wendt Chair in Political Economy,
American Enterprise Institute
NOREide, Espen BarthMinister of Foreign Affairs
SWEEkholm, BörjePresident and CEO, Investor AB
DEUEnders, ThomasCEO, EADS
USAEvans, J. MichaelVice Chairman, Goldman Sachs & Co.
DNKFederspiel, UlrikExecutive Vice President, Haldor Topsøe A/S
USAFeldstein, Martin S.Professor of Economics, Harvard University;
President Emeritus, NBER
FRAFillon, FrançoisFormer Prime Minister
USAFishman, Mark C.President, Novartis Institutes for BioMedical
Research
GBRFlint, Douglas J.Group Chairman, HSBC Holdings plc
IRLGallagher, PaulSenior Counsel
USAGeithner, Timothy F.Former Secretary of the Treasury
USAGfoeller, MichaelPolitical Consultant
USAGraham, Donald E.Chairman and CEO, The Washington Post
Company
DEUGrillo, UlrichCEO, Grillo-Werke AG
ITAGruber, LilliJournalist - Anchorwoman, La 7 TV
ESPGuindos, Luis deMinister of Economy and Competitiveness
GBRGulliver, Stuart Group Chief Executive, HSBC Holdings plc
CHEGutzwiller, FelixMember of the Swiss Council of States
NLDHalberstadt, VictorProfessor of Economics, Leiden University;
Former Honorary Secretary  General of
Bilderberg Meetings
FINHeinonen, OlliSenior Fellow, Belfer Center for Science
and International Affairs, Harvard Kennedy
School of Government
GBRHenry, SimonCFO, Royal Dutch Shell plc
FRAHermelin, PaulChairman and CEO, Capgemini Group
ESPIsla, PabloChairman and CEO, Inditex Group
USAJacobs, Kenneth M.Chairman and CEO, Lazard
USAJohnson, James A.Chairman, Johnson Capital Partners
CHEJordan, Thomas J.Chairman of the Governing Board, Swiss
National Bank
USAJordan, Jr., Vernon E.Managing Director, Lazard Freres & Co.
LLC
USAKaplan, Robert D.Chief Geopolitical Analyst, Stratfor
USAKarp, AlexFounder and CEO, Palantir Technologies
GBRKerr, JohnIndependent Member, House of Lords
USAKissinger, Henry A.Chairman, Kissinger Associates, Inc.
USAKleinfeld, KlausChairman and CEO, Alcoa
NLDKnot, Klaas H.W.President, De Nederlandsche Bank
TURKoç, Mustafa V.Chairman, Koç Holding A.S.
DEUKoch, RolandCEO, Bilfinger SE
USAKravis, Henry R.Co-Chairman and Co-CEO, Kohlberg Kravis
Roberts & Co.
USAKravis, Marie-JoséeSenior Fellow and Vice Chair, Hudson Institute
CHEKudelski, AndréChairman and CEO, Kudelski Group
GRCKyriacopoulos, UlyssesChairman, S&B Industrial Minerals S.A.
INTLagarde, ChristineManaging Director, International Monetary
Fund
DEULauk, Kurt J.Chairman of the Economic Council to the
CDU, Berlin
USALessig, LawrenceRoy L. Furman Professor of Law and
Leadership, Harvard Law School;
Director, Edmond J. Safra Center for Ethics,
Harvard University
BELLeysen, ThomasChairman of the Board of Directors,
KBC Group
DEULindner, ChristianParty Leader, Free Democratic Party
(FDP NRW)
SWELöfven, StefanParty Leader, Social Democratic Party
(SAP)
DEULöscher, PeterPresident and CEO, Siemens AG
GBRMandelson, PeterChairman, Global Counsel; Chairman, Lazard
International 
USAMathews, Jessica T.President, Carnegie Endowment for
International Peace
CANMcKenna, FrankChair, Brookfield Asset Management
GBRMicklethwait, JohnEditor-in-Chief, The Economist
FRAMontbrial, Thierry dePresident, French Institute for International
Relations
ITAMonti, MarioFormer Prime Minister
USAMundie, Craig J.Senior Advisor to the CEO, Microsoft
Corporation
ITANagel, AlbertoCEO, Mediobanca
NLDNetherlands, H.R.H. Princess Beatrix of The
USANg, Andrew Y.Co-Founder, Coursera
FINOllila, JormaChairman, Royal Dutch Shell, plc
GBROmand, DavidVisiting Professor, King's College London
GBROsborne, GeorgeChancellor of the Exchequer
USAOttolenghi, EmanueleSenior Fellow, Foundation for Defense
of Democracies
TURÖzel, SoliSenior Lecturer, Kadir Has University;
Columnist, Habertürk Newspaper
GRCPapahelas, AlexisExecutive Editor, Kathimerini Newspaper
TURPavey, ŞafakMember of Parliament (CHP)
FRAPécresse, ValérieMember of Parliament (UMP)
USAPerle, Richard N.Resident Fellow, American Enterprise Institute
USAPetraeus, David H.General, U.S. Army (Retired)
PRTPortas, PauloMinister of State and Foreign Affairs
CANPrichard, J. Robert S.Chair, Torys LLP
INTReding, VivianeVice President and Commissioner for Justice,
Fundamental Rights and Citizenship,
European Commission
CANReisman, Heather M.CEO, Indigo Books & Music Inc.
FRARey, HélèneProfessor of Economics, London Business
School
GBRRobertson, SimonPartner, Robertson Robey Associates LLP;
Deputy Chairman, HSBC Holdings
ITARocca, GianfeliceChairman,Techint Group
POLRostowski, JacekMinister of Finance and Deputy Prime Minister
USARubin, Robert E.Co-Chairman, Council on Foreign Relations;
Former Secretary of the Treasury
NLDRutte, MarkPrime Minister
AUTSchieder, AndreasState Secretary of Finance 
USASchmidt, Eric E.Executive Chairman, Google Inc.
AUTScholten, RudolfMember of the Board of Executive Directors,
Oesterreichische Kontrollbank AG
PRTSeguro, António JoséSecretary General, Socialist Party
FRASenard, Jean-DominiqueCEO, Michelin Group
NORSkogen Lund, KristinDirector General, Confederation of Norwegian
Enterprise
USASlaughter, Anne-MarieBert G. Kerstetter '66 University Professor of
Politics and International Affairs, Princeton
University
IRLSutherland, Peter D.Chairman, Goldman Sachs International
GBRTaylor, MartinFormer Chairman, Syngenta AG
INTThiam, TidjaneGroup CEO, Prudential plc
USAThiel, Peter A.President, Thiel Capital
USAThompson, Craig B.President and CEO, Memorial Sloan-Kettering
Cancer Center
DNKTopsøe, Jakob HaldorPartner, AMBROX Capital A/S
FINUrpilainen, JuttaMinister of Finance
CHEVasella, Daniel L.Honorary Chairman, Novartis AG
GBRVoser, Peter R.CEO, Royal Dutch Shell plc
CANWall, BradPremier of Saskatchewan
SWEWallenberg, JacobChairman, Investor AB
USAWarsh, KevinDistinguished Visiting Fellow, The Hoover
Institution, Stanford University
CANWeston, Galen G.Executive Chairman, Loblaw Companies Ltd
GBRWilliams of Crosby, ShirleyMember, House of Lords
GBRWolf, Martin H.Chief Economics Commentator, The Financial
Times
USAWolfensohn, James D.Chairman and CEO, Wolfensohn and Cie
GBRWright, DavidVice Chairman, Barclays plc
INTZoellick, Robert B.Distinguished Visiting Fellow, Peterson Institute
for International Economics