Avant-propos


Le Marché Transatlantique est en préparation depuis près de vingt ans. Il devrait voir le jour durant l'année 2015.
Les "grands médias" n'en parlent pas ou relativement peu. Les Français et les Européens sont ainsi sous-informés sur un événement majeur qui va vite les concerner. C'est pourquoi ce blog a été créé. Il se veut informatif, politiquement indépendant, tout en étant respectueux de l'opinion des personnes, qu'elles soient favorables ou défavorables au Marché Transatlantique. A quelques mois voire à seulement quelques semaines de la réalisation de ce projet, il parait probable que ces mêmes "grands médias" n'auront d'autre choix que de traiter enfin la question. Ce blog ne sera alors plus d'utilité et il aura cessé d'être alimenté. Pendant cette attente, nous vous proposerons des lectures et des vidéos pertinentes provenant de divers sources, informant et donnant des opinions sur le Marché Transatlantique. Nous ne nous portons pas garant de la totalité de ce qui pourrait y être dit ou écrit. De même que nous vous proposons en marge du blogue, une liste de liens vers de nombreux sites qui nous semblent pertinents, sans pour autant approuver ou cautionner tous les propos et toutes les opinions qui pourraient y être exprimés. A cet effet, nous ne permettons pas à nos lecteurs de laisser des messages pour éviter toute polémique d'une part, et d'autre part, pour ne pas devoir modérer à temps voulu, des propos qui seraient illicites. En vous remerciant de votre compréhension.

mercredi 31 juillet 2013

Nicole Bricq et le poker menteur

(wikipedia)

La ministre française du Commerce extérieur Nicole Bricq a appelé lundi l'Union européenne et les Etats-Unis à mener leurs négociations commerciales "cartes sur table" et mis en garde contre une "vision idéalisée de la relation euro-américaine". Dans une tribune publiée lundi dans le quotidien Libération intitulée "Etats-Unis - Europe : Halte au poker menteur", Mme Bricq appelle une nouvelle fois à la plus grande transparence dans les vastes négociations entamées le 8 juillet dans le but de créer l'une des plus grandes zones de libre-échange du monde. "Je sais qu'il est de coutume dans une négociation d'avancer masqué, de ne pas montrer son jeu, de bluffer pour arriver à ses fins. C'est la règle", écrit Mme Bricq.
"Mais si la discussion que nous sommes en train de mener avec les Etats-Unis concerne bien un partenariat, si nous traitons d'égal à égal, alors nos pratiques doivent évoluer sinon les discussions tourneront au dialogue de sourds. Jouons cartes sur table de part et d'autre de l'Atlantique et construisons ensemble un accord du XXIè siècle", poursuit-elle.

Pour la ministre française, connue pour son franc-parler, avec les écoutes en Europe de l'agence nationale de sécurité américaine, "les Etats-Unis ont une nouvelle fois fait la preuve de leur splendide ambivalence".

Suite et fin de l'article sur le site de La Libre :
http://www.lalibre.be/economie/actualite/libre-echange-ueusa-halte-au-poker-menteur-51f67eff3570ebbf8e022a17
(c) La Libre / lalibre.be

Télécharger l'intégralité du communiqué de presse de Nicole Bricq paru dans Libération du 29 juillet 2013 :
http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/15579.pdf

lundi 29 juillet 2013

L'enthousiasme du Figaro-Dassault

Serge Dassault, en septembre 2009
(wikipedia)

Serge Dassault, né Serge Bloch le 4 avril 1925 à Paris, est un chef d'entreprise dans l'industrie aéronautique et de l'armement et homme politique français, sénateur et ancien maire de Corbeil-Essonnes.
En 2011, selon le magazine Forbes, il est le 96ème homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à plus de 9,3 milliards de dollars. Il est également la 5ème fortune de France.
(...)
Le 8 juillet 2004, Serge Dassault devenait président de la Socpresse, groupe publiant Le Figaro. (...) Il a expliqué que les journaux doivent diffuser des « idées saines ». (...) En octobre 2008, le journal Le Monde rapporte des témoignages de journalistes du Figaro qui se plaignent de la pression exercée par Serge Dassault sur la rédaction.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Dassault

Une journaliste du Figaro à l'optimisme débordant à propos du futur marché transatlantique ?
Voici quelques extraits de son article en date du 8 juillet dernier :

UE-USA : mode d'emploi d'un accord commercial hors normes
Qu'est-ce qu'un accord de libre-échange?
Un accord de libre-échange vise à lever tous les obstacles au commerce des biens et des services, qu'ils soient tarifaires, réglementaires ou qu'il s'agisse de freins aux investissements.
(...)
L'accord de libre-échange avec les États-Unis vise aussi à faciliter l'accès aux marchés publics américains, très fermés. L'enjeu est de taille pour les entreprises françaises bien placées dans l'énergie, le transport ferroviaire, l'aéronautique ou le nucléaire.
(...)
Bruxelles évoque un gain de pouvoir d'achat de 550 euros pour une famille de deux enfants. Un chiffre invérifiable qui prête à sourire, selon Paris. Aujourd'hui, les échanges commerciaux transatlantiques sont à l'avantage de l'UE avec un excédent commercial de 86,7 milliards d'euros. Un accord de libre-échange pourrait doper ce chiffre et aider à affirmer le leadership européen sur la scène internationale. Plus important, cet accord bilatéral, de par son importance, pourrait avoir une portée multilatérale.
Article complet sur ce lien :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/07/07/20002-20130707ARTFIG00109-mode-d-emploi-d-un-accord-commercial-hors-normes.php
(c) Le Figaro / lefigaro.fr

En commentaire, un lecteur écrit ceci :
"L'enjeu est de taille pour les entreprises françaises bien placées dans l'énergie, le transport ferroviaire, l'aéronautique ou le nucléaire"
La France bien placée dans le nucléaire ?? Où avez-vous trouvé ça ? La France vend une technologie nucléaire née dans les années 60-70, c'est peut-être rock'n roll, mais c'est comme si aujourd'hui vous utilisiez un amstrad comme pc ...
(c) Le Figaro / lefigaro.fr

Nous ne manquerons pas de publier la réponse éventuelle de la journaliste sur le site du journal, quant à cette remarque très pertinente.

jeudi 25 juillet 2013

L'Amérique que l'on aime (2)

Si ce blog est très critique à l'égard des élites américaines, nous voulons rappeler que nous aimons une certaine Amérique. De même que les français ne peuvent être résumés à un Sarkozy ou à un Hollande, le peuple américain ne saurait être réduit aux banksters de Wall Street, George Soros ou la famille Bush ...

© JOHN MOORE / AFP / lepoint.fr

États-Unis : un permis de chasse... de drones
Le Point.fr - Publié le 19/07/2013 à 12:26
Wanted. Une petite ville du Colorado pourrait offrir une récompense à qui abattra un drone du gouvernement fédéral qui survole le territoire de la commune.
À 55 kilomètres à l'est de Denver, dans le village de Deer Trail, 546 habitants, on ne badine pas avec la conception qu'on se fait de la liberté. On n'accepte pas que le gouvernement fédéral puisse venir se mêler d'affaires qui ne le regardent pas et violer son "espace aérien souverain". Or les drones civils, encore en phase de test sur le sol américain, devraient connaître un essor très fort dans les prochaines années. Alors, à Deer Trail, on se dit prêt à employer les grands moyens : un arrêté municipal pourrait prochainement proposer un permis de chasse très particulier puisqu'il autoriserait son détenteur à s'attaquer aux drones.
Lire l'article complet sur le site du Point :
(c) lepoint.fr

mercredi 24 juillet 2013

Jean-Michel Quatrepoint, le 18/06/2013

Jean-Michel Quatrepoint est un journaliste économiste et essayiste.



Lire également, par Jean-Michel Quatrepoint : « L'accord commercial transatlantique sera une catastrophe pour la France » :
http://l-arene-nue.blogspot.fr/2013/06/jean-michel-quatrepoint-laccord.html

mardi 23 juillet 2013

Bricq lance une consultation en vue du 2nd round

Négociation libre-échange USA-UE : Nicole Bricq lance une consultation publique

Nicole Bricq (wikipedia)

Par AFP le 18 juillet 2013

La ministre française du Commerce extérieur Nicole Bricq a lancé jeudi une consultation à l'intention des entreprises et fédérations professionnelles pour préparer la position de Paris en vue du 2e round de négociations de libre échange entre l'Europe et les Etats-Unis en octobre.

Cette consultation est ouverte jusqu'au 15 septembre.

"La partie la plus importante de ce partenariat portera sur la convergence réglementaire : harmonisation ou rapprochement des législations, reconnaissance mutuelle des normes ...", indique la ministre dans un communiqué.

"Si elle est conduite de manière ambitieuse, elle peut permettre à nos entreprises - et notamment aux PME- d'accroître leurs parts de marché aux Etats-Unis", affirme Mme Bricq.

Mais "cette convergence réglementaire devra exclure certains secteurs sensibles et pourrait susciter des risques d'+alignement par le bas+ de certaines normes et standards européens sur ceux des Etats-Unis", avertit la ministre.

Les entreprises et organisations concernées pourront donner leur avis et répondre à un questionnaire sur un site dédié à cet effet : http://www.tresor.economie.gouv.fr/7684_consultation-publique-sur-le-volet-reglementaire-du-partenariat-transatlantique-, précise le ministère du Commerce extérieur.

La consultation "sera suivie d'une réunion d'échanges et de restitution autour de la ministre, à Bercy", indique le communiqué.

Le premier cycle de discussions entre américains et européens s'est tenu du 8 au 12 juillet à Washington.

Source :
http://www.notretemps.com/droit/negociation-libre-echange-usa-ue-n,i33088
(c) www.notretemps.com / AFP

Consultation publique sur le volet réglementaire du Partenariat transatlantique

Après adoption du mandat de négociation le 14 juin 2013, le premier cycle de négociations du Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (PTCI) s'est tenu du 8 au 12 juillet à Washington. Pour préparer cette session, la Commission européenne a diffusé aux États-Unis un certain nombre de documents de cadrage, portant notamment sur la convergence réglementaire. Certains de ces documents (« initial papers », avec l’accord de la Commission) ont été rendus publics par la Commission.

Dans ce contexte, une nouvelle consultation des opérateurs sur les questions de convergence réglementaire est lancée aujourd’hui sur la base d’une liste de questions. La convergence réglementaire, qui est une extension du volet non-tarifaire de l’accord, fait partie des discussions transatlantiques depuis la création du Conseil économique transatlantique (TEC) en 2007. Selon les études d’impact économiques du PTCI, l’essentiel des bénéfices de l’ALE résidera dans les domaines non tarifaires et réglementaires, d’où l’importance de ce volet pour les opérateurs. La Commission s’est engagée à obtenir des résultats « de substance ». La convergence réglementaire pourra prendre la forme de l’harmonisation des législations, du rapprochement des législations, de la reconnaissance mutuelle ou de l’obtention d’équivalences.

Il sera certainement difficile de parvenir à des résultats substantiels sur ces sujets complexes impliquant parfois les législateurs et/ou des agences indépendantes. La Commission prévoit d’ailleurs un accord dit « vivant » dans lequel la convergence pourrait continuer au-delà de la conclusion de l’accord proprement dit, pour les points les plus difficiles. Mais l’objectif doit bien rester d’obtenir le plus grand degré de convergence dans le cadre de la négociation. La convergence réglementaire peut aussi susciter des craintes, notamment le risque de « l’alignement par le bas » de certaines normes et standards européens en matière de protection des consommateurs ou d'environnement. Enfin, la convergence réglementaire dans le cadre du PTCI pourra avoir un impact stratégique mondial en ce qu'elle pourra impacter ou s'inspirer des standards internationaux sur de nombreux secteurs.

La consultation doit aider le Gouvernement français, et au-delà le négociateur communautaire, à bien identifier les sujets de vigilance et ceux sur lesquels porter l'effort.

Date limite des retours de cette consultation : 15 septembre 2013.

Trésor - Direction Générale

La consultation a trois objectifs :
(i) dresser une cartographie précise des intérêts de l’économie française ;
(ii) élaborer les positions françaises avec le plus grand soin ;
(iii)associer et impliquer les acteurs économiques dans leur suivi.

Sur la partie transversale :

1 - Dans votre secteur, êtes-vous concernés par le dialogue réglementaire mis en place en 2007 dans le cadre du Conseil économique transatlantique (CET) ? Si oui, êtes-vous satisfaits du fonctionnement de ce dialogue ? Comment souhaiteriez-vous l’améliorer ?

2 - Dans votre secteur, quelles sont les réglementations américaines qui doivent faire en priorité l’objet de discussions afin de faciliter vos exportations ? Sur quels points ces réglementations et les réglementations européennes devraient-elles se rapprocher ? Doit-on prévoir plutôt une harmonisation réglementaire, le recours à des normes internationales, une reconnaissance mutuelle, l’obtention d’équivalences ?

3 - La convergence réglementaire a vocation à concerner l’ensemble des secteurs de biens et de services. Mais, au sein de certains secteurs, un certain nombre de réglementations ne devront pas faire l’objet de convergence. Certains sujets devront être exclus de la négociation : selon vous, lesquels ? Pour d’autres sujets, le niveau de protection des normes européennes actuelles devra être maintenu. Selon vous, quelles réglementations devront ainsi faire l’objet d’une vigilance particulière, compte tenu des risques d’alignement par le bas ?

4 - Pensez-vous que les questions tarifaires et questions non-tarifaires doivent être négociées « en parallèle » ? Quelle forme devrait prendre ce parallélisme ? Les progrès en matière tarifaire doivent-ils être conditionnés à des progrès en matière réglementaire ou sectorielle ? Si oui, dans quels secteurs ?

5 - La Commission européenne propose de cibler dans un premier temps les secteurs de l’automobile, de la chimie, de la pharmacie et des produits de santé, des TIC et des services financiers, et d’établir des annexes sectorielles et des feuilles de route dans ces secteurs. Pour vous, quels autres secteurs (cosmétique, agroalimentaire autres...) devraient être concernées par cette méthode ?

6 - Le Ministère du Commerce extérieur (Direction générale du Trésor) mettra en place une structure de suivi des négociations avec les acteurs économiques concernés. Votre entreprise/votre fédération est-elle prête à participer à un tel « groupe de contact » ? Est-elle prête à prendre des responsabilités dans son fonctionnement ?

Sur la partie sectorielle :

7 - L’approche proposée par la Commission vous paraît-elle refléter le bon niveau d’ambition pour votre secteur ? Les modalités de convergence réglementaire retenues sont-elles selon vous satisfaisantes ? Avez-vous d’autres commentaires ?

8 - Dans votre secteur, quel calendrier de négociation convient-il de privilégier ? Les avancées que vous souhaitez peuvent-elles être acquises rapidement, ou nécessitent-elles une convergence plus longue ?

9 - En matière de services financiers, quels doivent être les objectifs d’un « cadre commun de coopération prudentielle » entre l’Europe et les Etats-Unis ? En matière de mise en œuvre des standards prudentiels internationaux, jusqu’où les deux zones doivent-elles coopérer ? Comment intégrer les dialogues réglementaires existants au sein de l’accord afin qu’ils aboutissent à des résultats de substance ?

10 - En matière automobile, l’objectif d’ « équivalence fonctionnelle » tel que proposé permet-il de traiter toutes les questions qui se posent sur le marché, et sinon, comment le compléter ? Faut-il privilégier une méthode multilatérale à une méthode bilatérale ?

11 - Dans le secteur de la chimie, quel ordre de priorité entre les différents points évoqués doit être privilégié ? Est-il pertinent de ne pas viser une harmonisation complète des législations ?

12 - Dans le secteur pharmaceutique, l’accord doit-il se concentrer sur les procédures d’autorisation de mise sur le marché ? S’il doit aller au-delà, quels sujets doit-il également privilégier ?

13 - En matière sanitaire et phytosanitaire, serait-il pertinent, et au nom de quels intérêts économiques, de poursuivre des objectifs en matière phytosanitaire, à l’instar des objectifs déjà poursuivis en matière animale ? Quels doivent être les objectifs de l’Union européenne en matière de bien-être animal dans cette négociation ?

14 - Dans le secteur des cosmétiques, sur quels domaines l’effort devrait-il porter en priorité ? L’objectif d’une adoption plus complète des normes internationales doit-il être recherché ? Ce secteur est-il prêt à adresser une contribution à la Commission européenne sur ces points ?

A noter que la Commission européenne a rendu publics certains documents de position non relatifs à la convergence réglementaire (téléchargeables à l’adresse suivante : http://trade.ec.europa.eu/doclib/press/index.cfm), sur lesquels vos commentaires sont également attendus le cas échéant.

[Tous les documents évoqués ci-dessus étant proposés exclusivement en langue anglaise, NDLR]

Source :
http://www.tresor.economie.gouv.fr/7684_consultation-publique-sur-le-volet-reglementaire-du-partenariat-transatlantique-

lundi 22 juillet 2013

Une folie collective

"Se jeter dans les bras de l'Amérique est une folie collective"


Pierre Defraigne
(c) Université Catholique de Louvain / uclouvain.be

Les ministres du commerce européens ont donné vendredi 14 juin leur accord pour l’ouverture de négociations qui doivent aboutir à un accord de libre échange avec les Etats-Unis (TTIP). Pour l’économiste Pierre Defraigne, ce projet est un « gaspillage d’énergie », qui risque de fragiliser l’identité européenne.

Lire l'entrevue complète du 25 juin dernier, menée par Liza Fabbian et publiée sur le site de "La Vie" :
http://www.lavie.fr/actualite/economie/se-jeter-dans-les-bras-de-l-amerique-est-une-folie-collective-25-06-2013-41905_6.php

dimanche 21 juillet 2013

L'Amérique que l'on aime (1)

Si ce blog est très critique à l'égard des élites américaines, nous voulons rappeler que nous aimons une certaine Amérique. De même que les français ne peuvent être résumés à un Sarkozy ou à un Hollande, le peuple américain ne saurait être réduit aux banksters de Wall Street, George Soros ou la famille Bush ...

vendredi 19 juillet 2013

Le diable est dans les détails

Accord de libre-échange UE-USA : le monde nous regarde !

Les négociations sur un accord de libre-échange entre l'Union Européenne et les Etats-Unis se poursuivent. Pour Michael J. Boskin, Professeur d'économie à l'Université de Stanford, au delà des bénéfices pour les parties concernées, un tel pacte aurait une incidence mondiale ...

Michael Jay Boskin (c) stanford.edu
Il est Professeur d'économie à l'Université de Stanford et membre de l'Institution Hoover. Il a présidé le groupe des Conseillers économiques du président H. W. Bush de 1989 à 1993.

Les négociations entre les États-Unis et l'Union européenne sur le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) ont maintenant commencé, et représentent a priori le plus important accord de libre-échange pour cette zone dans l'Histoire. S'il aboutit, le TTIP va englober plus de 40% du PIB mondial et représenter de grandes parts du marché mondial et d'investissements directs étrangers. Les États-Unis et l'UE se sont fixé l'objectif ambitieux de clôturer les négociations d'ici fin 2014. Pourtant la conclusion de la plupart des accords commerciaux a souvent pris beaucoup plus de temps.

La promesse de négociations difficiles

Les enjeux du TTIP sont considérables. Avec l'adhésion de la Croatie début juillet, l'UE compte désormais 28 États membres, chacun ayant ses propres intérêts spécifiques. Ces derniers les poussent vers la promotion ou la protection du commerce, en fonction de leur avantage comparatif, de leur histoire et de leur puissance politique nationale.
En outre, la portée souhaitée de l'accord est vaste, ce qui en complique encore le processus. Le TTIP est censé supprimer toutes les règles tarifaires et réduire les barrières non tarifaires y compris dans l'agriculture, élargir l'accès au marché du secteur des services, apporter une meilleure harmonisation de la réglementation, renforcer la protection de la propriété intellectuelle, limiter les subventions aux entreprises publiques, entre autres. Tout ceci promet des négociations difficiles: en effet la France a déjà demandé et obtenu une « exception culturelle » pour le cinéma et la télévision.

Il y a toujours des perdants dans les accords de libre-échange

Le développement des échanges augmente le revenu moyen de tous les pays concernés. Les économistes estiment que le libre-échange mondial a permis de nombreux cycles de négociations multilatérales (le dernier en date étant le cycle d'Uruguay, qui a abouti à la création de l'Organisation Mondiale du Commerce), qui ont fait augmenter le revenu mondial de manière substantielle.

Les accords de libre-échange régionaux (ALE), comme le TTIP ont la même fonction, mais une partie des bénéfices peut se faire au détriment d'autres partenaires commerciaux. Dans chaque pays, en dépit de bénéfices nets, il y a aussi des perdants. La meilleure façon de répondre aux préoccupations économiques, politiques et humanitaires soulevées par les accords commerciaux, passe par des règles de transition, de soutien du revenu temporaire et du recyclage, plutôt que par le maintien de barrières protectionnistes.

De gros bénéfices à tirer de ce pacte

Les bénéfices provenant de ces pactes proviennent d'une variété de facteurs, dont le plus important est l'avantage comparatif : les pays spécialisent leur production de biens et de services dans des secteurs où ils sont relativement plus efficaces, et vendent ces biens et services à d'autres pays. Les économies d'échelle ainsi que d'autres facteurs entrent également en jeu.

Comme la portée de la libéralisation des échanges diminue, les profits diminuent à leur tour, dans une plus forte proportion. Les estimations des bénéfices annuels d'un TTIP pleinement réalisé sont de 160 milliards de dollars pour l'UE et de 128 milliards de dollars pour les Etats-Unis. Le Premier ministre britannique David Cameron prévoit deux millions d'emplois. Et un coup de pouce non inflationniste à la croissance dans une économie mondiale faible serait particulièrement opportun.

Supprimer les règles et les restrictions locales

Mais le diable est dans les détails. Les tarifs sont généralement modestes déjà, donc les bénéfices provenant de la poursuite de leur réduction seraient eux-mêmes modestes. Il est essentiel de supprimer les barrières non tarifaires, telles que les règles et les restrictions locales qui ne sont pas fondées sur des préoccupations de santé et de sécurité légitimes d'un point de vue scientifique ou, en dépit des pressions politiques qui tentent de les maintenir ou de les renforcer. Une limitation à la portée du commerce et des investissements englobés par le TTIP en réduirait aussi les bénéfices.

Les négociations commerciales croissent soit de manière large et ramifiée, soit de manière étroite et limitée. Le NAFTA (ALENA), par exemple, a suivi la première voie, en augmentant considérablement les échanges commerciaux entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Son imitation, le SAFTA (l'Accord de libre-échange d'Asie du Sud), a lentement évolué vers la réduction des tarifs et de la liste des éléments exclus : ainsi l'Inde a signé des ALE bilatéraux distincts avec le Bangladesh et le Sri Lanka.

Suite de l'article sur le site de La Tribune :
(c) La Tribune / latribune.fr / Project Syndicate 1995–2013

jeudi 18 juillet 2013

C'est pas nous, c'est eux !

Libre-échange UE/USA : c'est aux Etats de rendre public le mandat (Commission)

La Commission européenne a répliqué mardi à la France, qui lui avait demandé la veille de rendre public son mandat de négociation pour un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, en soulignant que cela relevait de Paris et des autres Etats membres.
"La Commission européenne verrait favorablement la publication du mandat de négociation de l'UE, comme demandé par la France", a déclaré un responsable de la Commission, sous couvert de l'anonymat.
"Mais cette décision n'est pas entre nos mains. C'est légalement une décision qui doit être prise par la France avec les autres Etats membres, dans la mesure où il s'agit d'un document du Conseil" des Etats, a-t-il ajouté.
Le mandat de négociation confié à la Commission européenne a été approuvé par les ministres de l'UE chargés du Commerce lors d'une réunion en juin à Luxembourg.
Lundi, Paris a demandé à Bruxelles de rendre public son mandat, pour ne pas négocier "dans le dos des peuples et des sociétés civiles". "Cette négociation intéresse les entreprises, les syndicats de salariés, les associations de consommateurs, les organisations non gouvernementales, les peuples enfin", a écrit la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, au commissaire européen chargé du Commerce, Karel De Gucht.
Mardi, la Commission a aussi rappelé ses "initiatives" pour tenir informés le public et les parties prenantes à la négociation. Elle a cité des points de presse avec les négociateurs en chef européen et américain après chaque session de négociation, la mise en ligne d'informations sur un site internet, des conférences avec des représentants de la société civile.
Le premier round de discussions, qui a eu lieu la semaine dernière, a permis d'identifier selon les deux parties des "zones de divergence", notamment sur l'agriculture.

Suite et fin de l'article sur le site des Echos :
(c) Les Echos / lesechos.fr

mercredi 17 juillet 2013

Les gels de Jacob

Jacob Lew (wikipedia)

Le secteur financier exclu de l'accord de libre-échange UE-États-Unis

Au grand dam des Européens, Washington a décidé d'exclure les services financiers de la négociation sur l'accord de libre-échange UE-États-Unis, qui vient de démarrer. Le secrétaire américain au Trésor a prévenu le commissaire européen Michel Barnier.

Jacob Lew, secrétaire au Trésor, veut exclure les services financiers dans la négociation de l'accord de libre échange entre l'Europe et les États-Unis. La nouvelle a été annoncée à Washington, à l'issue d'une rencontre entre le secrétaire au Trésor et Michel Barnier, commissaire européen au marché intérieur, en charge des services financiers.
«La coopération réglementaire financière et prudentielle devait continuer dans le cadre des forums internationaux existants et appropriés, tels que le G20, le Conseil de stabilité financière, et les organismes définissants les normes internationales, conformément aux calendriers ambitieux en place» a indiqué lundi, une porte-parole du Trésor américain.
C'est une mauvaise nouvelle pour les Européens, qui comptaient sur cet accord pour faciliter le travail des banques du Vieux Continent à Wall Street.

Suite de l'article sur le site du Figaro :

(c) Le Figaro / www.lefigaro.fr / Pierre-Yves Dugua

mardi 16 juillet 2013

Pierre Hillard, entretien du 30/06/2013

Pierre Hillard s'entretenait avec l'équipe de la "Taverne des Pirates" en fin de mois dernier. En tout début de seconde partie de l'entretien, Pierre Hillard évoque le marché transatlantique :

lundi 15 juillet 2013

Fin du 1er round de négociations

Accord de libre-échange UE-USA: fin du premier round de négociations

L'Union européenne (UE) et les États-Unis ont clos vendredi leur premier round de négociations sur un vaste accord de libre-échange, à l'issue d'une semaine jugée "productive" qui a permis d'identifier des "zones de divergence", notamment sur l'agriculture.

"Les négociateurs ont identifié des zones de convergence (...) et ont commencé à explorer les moyens de rapprocher leurs vues sur les points de divergence", a déclaré lors d'une conférence de presse le négociateur en chef européen, Ignacio Garcia-Bercero, aux côtés de son homologue américain, Dan Mullaney.

Les discussions, qui visent à créer une des principales zones de libre-échange au monde, ont permis d'aborder une "vaste série de sujets" allant de la propriété intellectuelle à l'harmonisation des réglementations, sans oublier la très sensible question agricole.

Les agriculteurs américains se plaignent des restrictions posées dans l'UE sur l'importation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) ou de bœufs aux hormones. Leurs homologues européens, eux, ne peuvent toujours pas exporter la moindre viande de bœuf ou de veau aux États-Unis, qui ont maintenu leur embargo depuis la crise de la vache folle.

"Nous avons des difficultés à accéder au marché américain en raison des obstacles phyto-sanitaires que nous jugeons injustifiés", a déclaré le négociateur européen.

En première ligne sur le dossier, la France a déjà prévenu qu'elle voulait préserver une certaine "conception de l'agriculture" fondée notamment sur les appellations d'origine contrôlée et sur la protection de certaines filières.

Vendredi, le négociateur américain a expliqué qu'un "temps considérable" avait été consacré à l'agriculture durant cette première semaine et s'est dit lui aussi déterminé à "régler les problèmes" liés à ces barrières non-douanières. "Ces questions vont rester une préoccupation", a-t-il ajouté.

"On n'est pas naïfs"

C'est tout l'enjeu de ces discussions, qui reprendront en octobre à Bruxelles : éliminer les obstacles qui entravent les échanges entre les États-Unis, première puissance mondiale, et l'Union européenne, son principal partenaire commercial.

Les barrières douanières ne posent pas vraiment problème : elles sont déjà très faibles de part et d'autre de l'Atlantique, en-dessous de 3% en moyenne, et leur suppression fait l'objet d'un relatif consensus.

Les tractations s'annoncent plus difficiles sur les barrières réglementaires, à savoir les normes exigées par les autorités pour autoriser la vente d'un produit (médicaments, voitures...) sur leur territoire. Une harmonisation générale (notamment sur le voltage 110V/220V ou le système métrique) n'est toutefois pas au programme.

"Ce premier round n'était pas purement logistique", a confié une source diplomatique européenne, assurant que des moyens concrets d'accélérer les transactions commerciales (délai de dédouanement...) avaient été évoqués.

Audiovisuel et espionnage pas abordés

L'agriculture n'est pas le seul sujet de friction. L'ouverture à la concurrence des marchés publics dans les États fédérés américains inquiète certains industriels aux États-Unis tandis que le secteur audiovisuel a été, à l'initiative de la France, exclu du mandat confié à la Commission.

Suite de l'article sur le site de la RTBF :
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_accord-libre-echange-ue-usa-fin-du-premier-round-de-negociations?id=8047508
(c) RTBF avec AFP

dimanche 14 juillet 2013

Pierre Jovanovic, émission du 10/07/2013

Dernière émission de la saison de Pierre Jovanovic, le 10 juillet 2013 sur Radio Ici et Maintenant.
Le marché transatlantique fut évoqué à divers reprises.

Cliquez sur l'image pour accéder à la vidéo ou téléchargez-la au format flv sur ce lien

Pour aider Radio Ici et Maintenant, faîtes-leur un don via Paypal

samedi 13 juillet 2013

Et les peuples européens dans tout cela ?

"La Voix de la Russie" par le biais de sa journaliste française Sylvie Collet, faisait le point le mois dernier sur les pré-négociations quant au futur traité transatlantique de libre-échange :


"Evidemment, aucun referendum ne sera proposé aux populations (...) à qui on promet des lendemains plus radieux"

jeudi 11 juillet 2013

Les députés Vergiat, Castex et Jadot disent non

Ils disent non au grand marché transatlantique

Trois députés européens qui s’étaient positionnés pour la suspension immédiate des négociations sur le traité de libre-échange avec les États-Unis donnent leurs raisons.
Comme prévu, les négociations entre les États-Unis et l’Union européenne (UE) sur le traité de libre-échange ont débuté (...) à Washington, malgré le scandale provoqué par l’affaire Snowden et les révélations d’espionnage.

Marie-Christine Vergiat, députée européenne du Front de gauche. « On avait une occasion unique d’avoir un moyen de pression »
Françoise Castex, députée européenne du Parti socialiste. « Quand la Commission européenne parle de millions d’emplois, je n’y crois pas une minute »
Yannick Jadot, député européen d’Europe Écologie- Les Verts (EELV). « On ne négocie pas quand l’autre partie vous espionne »
(c) L'Humanité / www.humanite.fr

Lire l'ensemble des déclarations de ces trois députés européens sur le site de l'Humanité :
http://www.humanite.fr/monde/ils-disent-non-au-grand-marche-transatlantique-545603

mercredi 10 juillet 2013

Pierre Hillard, entretien du 06/07/2013

Pierre Hillard était invité, la semaine dernière, par le Cercle des Volontaires.
Le marché transatlantique fut longuement évoqué durant les 15 premières minutes de l'entretien :


Source :
http://www.cercledesvolontaires.fr/2013/07/07/entretien-avec-pierre-hillard/

mardi 9 juillet 2013

Les négociations ont démarré

Comme l'indique l'article de la Tribune ci-dessous, les États-Unis et l'Union européenne ont débuté hier, discrètement, à Washington, leurs négociations.
La discrétion est bien évidemment du fait des médias qui relèguent l'information au second voire au troisième plan quand celle-ci est donnée.
Il est tellement plus important, en France, ces dernières semaines, de savoir qui va succéder à Michel Denisot à la tête du Grand Journal de Canal+ ...

Les négociations sur le libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis démarrent
Les discussions sur l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne ont été lancées, à Washington, lundi 8 juillet. En parallèle, s'est tenue une autre réunion entre les deux parties dans la capitale pour parler des affaires d'espionnage orchestrées par le gouvernement américain.
L'ouverture des négociations a bien eu lieu. Lundi 8 juillet, les États-Unis et l'Union européenne ont lancé discrètement, à Washington, les discussions visant à créer l'une des plus grandes zones de libre-échange au monde. Les deux parties se réunissent dans un climat assombri par les affaires d'espionnage qui touchent le gouvernement américain.
Le premier round des négociations a été officiellement ouvert en milieu d'après-midi. Elles doivent s'achever vendredi par une conférence de presse commune.
L'objectif de l'accord vise à éliminer l'ensemble des barrières, douanières et surtout réglementaires, qui entravent les échanges entre les États-Unis, première puissance mondiale, et l'Union européenne, son principal partenaire commercial.
(...)
La France a obtenu gain de cause, à la mi-juin, en réussissant à exclure le secteur audiovisuel des discussions, au prix d'un bras de fer poignant avec la Commission européenne.
(...)
De nouvelles frictions pourraient surgir sur l'agriculture, en particulier sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) cultivés à grande échelle aux États-Unis et strictement régulés au sein de l'Union.
Les révélations sur l'espionnage de bureaux européens par l'agence de renseignement américaine (NSA) risquent de rendre les négociations électriques. Face au tollé, Paris a menacé dans un premier temps de suspendre "temporairement" les discussions commerciales, avant de se rallier à Berlin qui voulait exiger en parallèle des "clarifications" de Washington sur l'espionnage. Une réunion entre les deux parties devait justement avoir lieu à ce sujet, ce lundi, dans la capitale américaine.

Article complet sur le site de la Tribune :

lundi 8 juillet 2013

Pierre Hillard, le 04/07/2013

Le marché transatlantique, cimetière des nations

Après l’annonce par le président Obama, en février 2013, du lancement d’un marché transatlantique, les événements se sont accélérés les 17-18 juin lors de la réunion du G8 en Irlande du Nord. Avant de rentrer à Washington, le président américain a fait un détour, comme par hasard … à Berlin afin de régler avec la chancelière Merkel les derniers points permettant l’assujettissement du Vieux Continent aux financiers de Wall Street. La France n’oppose plus de résistance. Des secteurs étant plus égaux que d’autres, nos responsables politiques n’hésitent pas à sacrifier des pans entiers du patrimoine (industrie, agriculture, secteur public, environnement, normes sanitaires…) à l’exclusion de la sacro-sainte « exception culturelle ». Nos artistes ont beau se proclamer « citoyens du monde », l’ouverture a ses limites.

Tant pis pour l’ouvrier de Michelin ou l’agriculteur de l’Aveyron : ils devront goûter aux joies des normes transatlantiques standardisées made in USA appelées à être les références pour le monde entier. C’est le point clef de l’affaire. Sans oublier les droits de douane en voie d’évaporation qui vont décapiter des secteurs clefs de notre industrie et de notre agriculture. Il s’agit d’appliquer à toutes les strates des sociétés occidentales des mesures calquées sur les intérêts et les normes régissant le modèle américain. Ces normes édictées par l’activité intense des lobbies anglo-saxons à Bruxelles reposent toutes sur le principe du libéralisme le plus effréné. Cette situation n’est que la conséquence d’un long travail fait en amont.

Les élites anglo-saxonnes ont toujours voulu assujettir l’Europe à leur profit. Un prince du mondialisme comme Cecil Rhodes (1853-1902), fondateur de l’industrie diamantaire De Beers, rêvait d’aboutir à cet idéal, marchepied vers la gouvernance mondiale. Il est à l’origine de la création des « bourses d’étude Cecil Rhodes » permettant le recrutement d’étudiants animés d’un esprit sans frontières et capables d’occuper les postes clefs de la société en vue de la promotion de cet idéal. L’Américain Clarence Streit (1896-1986), bénéficiaire de la « bourse d’étude Cecil Rhodes » en 1920, fut pour le système une extraordinaire recrue.

Suite de l'article sur le blogue de Pierre Hillard, sur Bd Voltaire :
http://www.bvoltaire.fr/pierrehillard/le-marche-transatlantique-cimetiere-des-nations,28182

samedi 6 juillet 2013

Alain Soral à propos d'exception culturelle

Alain Soral, écrivain, sociologue, acteur, cinéaste et éditeur s'exprime sur l'exception culturelle française ainsi que sur le marché transatlantique (de 13'37" à 20'04") dans une vidéo mise en ligne ce matin sur le site de son association Egalité & Réconciliation :

 

vendredi 5 juillet 2013

Conférence de Pierre Hillard, le 23/06/2013

Pierre Hillard a évoqué à plusieurs reprises, le marché transatlantique durant sa conférence tenue à Chambéry, le 23 juin dernier.

jeudi 4 juillet 2013

Comme si de rien n'était ...

Libre-échange : les négociations UE/USA vont débuter comme prévu

Les négociations entre les Etats-Unis et l'Union européenne sur un accord de libre-échange démarreront bien la semaine prochaine, mais en parallèle des groupes de travail doivent clarifier l'ampleur de l'espionnage pratiqué par les Américains, a annoncé mercredi José Manuel Barroso.
"Nous avons convenu aujourd'hui de la chose suivante: nous croyons à la relation transatlantique (...) mais nous voulons dans le même temps des groupes de travail", qui analysent l'impact des pratiques d'espionnage américaines, a dit M.Barroso à Berlin à l'issue d'une rencontre avec 18 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, et après un différend entre Paris et Berlin sur la marche à suivre.
Selon M. Barroso, les Etats-Unis auraient déjà manifesté leur accord pour la mise en place de tels groupes de travail.
"C'est la bonne idée de dire que ces groupes vont commencer leur travail en parallèle aux négociations", a ajouté la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une conférence de presse. "Le temps presse", a-t-elle aussi déclaré, se disant "très contente" que l'UE soit "sur la même longueur d'onde politique" sur cette question.
Le matin même, les vues étaient encore partagées. Berlin s'était prononcé en faveur d'un début des négociations rapide, tandis que Paris plaidait pour une "suspension temporaire" du processus, sur fond de révélations fracassantes sur l'espionnage pratiqué par les services de renseignement américains en Europe.
A Berlin, le président François Hollande a déclaré : "il ne peut pas y avoir ouverture de négociations commerciales sans qu'il y ait dans le même temps, à la même date, ouverture de discussions avec les Etats-Unis sur l'activité des services de renseignement dans nos pays et la protection des données privées". Cette position "est un compromis", a-t-il dit, "mais c'est le bon".
Les négociations d'un accord de libre-échange transatlantique ont reçu le feu vert officiel lors d'un récent sommet du G8 en Irlande du Nord, les discussions concrètes devant débuter la semaine prochaine aux Etats-Unis.
M. Barroso a pris soin de rappeler que c'était la Commission européenne qui avait le mandat pour négocier au nom des Européens, et qu'il était de sa responsabilité de mener les discussions.

Source : Le Parisien avec AFP.

mercredi 3 juillet 2013

Pierre Jovanovic, le 1er juillet 2013

On ne présente plus Pierre Jovanovic. Son "blog de l'apocalypse financière" est un des plus prisés de la toile francophone, de même que l'émission de radio qu'anime cet ancien journaliste du Quotidien de Paris est de plus en plus écoutée et toujours plus impertinente. En ce début de mois, Pierre Jovanovic a mis les choses au point au sujet des écoutes opérées par les Etats-Unis et il a ainsi relevé la gigantesque hypocrisie qui caractérise nos dirigeants politiques européens :

NSA: LA LACHETE DES DIRIGEANTS EUROPEENS + DESTRUCTION TOTALE DE L'ARMEE FRANCAISE 

du 1 au 4 juillet 2013 : Mercredi dernier à la radio, j'avais expliqué qu'il y a 15 ans Nicole Fontaine, alors présidente de l'Europe, avait fait semblant de ne pas savoir que les Américains avaient posé des micros dans les murs des bâtiments européens... Et j'avais ajouté qu'actuellement, le bureau de Bruxelles le plus espionné était celui de... Nigel Farage. Et pouf, comme par magie, les Allemands du Der Spiegel ont redécouvert l'affaire à laquelle ils ont rajouté les dernières informations du défecteur de la NSA comme quoi tous les mails et communications des négociateurs européens sont capturés et disséqués comme il se doit. Et je ne vous parle même pas des députés corrompus par la CIA à coups de millions de dollars via la planche à billets magique et qui leur donnent des infos!

Du coup, tout le monde fait semblant de découvrir le vrai visage impérialiste des Etats-Unis qui ne veulent qu'une seule chose, mettre toute l'Europe en esclavage économique à leur seul profit (toujours grâce à sa planche à billets infinie). L'hypocrisie que vous voyez/entendez sur les ondes est absolument consternante et épouvantable, lire ici le FT. Pour le Guardian, les choses sont très claires: "US intelligence services are spying on the European Union mission in New York and its embassy in Washington, according to the latest top secret US National Security Agency documents leaked by the whistleblower Edward Snowden. One document lists 38 embassies and missions, describing them as "targets". It details an extraordinary range of spying methods used against each target, from bugs implanted in electronic communications gear to taps into cables to the collection of transmissions with specialised antennae". La France fait partie de ses cibles privilégiées...

En réalité CELA FAIT 30 ANS QUE LA NSA CAPTE TOUTES LES COMMUNICATIONS, que ce soit celles de Bruxelles, de Berlin ou de l'Elysée, lire ici The Guardian qui confirme que la NSA espionne l'Elysée. Sans parler des "portes" installées dans un célèbre système d'exploitation et ceci à la demande précise de Fort Meade. Quiconque a regardé les ordinateurs vendus à la NSA aurait compris que ce n'était pas pour prévoir le temps qu'il fera demain.

Et qu'avez vous dans le hall de la NSA? Des Ex-Voto d'ATT, de Boeing, de General Electric, etc., en remerciement de ses bon tuyaux qui leur ont permis d'emporter des contrats sur les étrangers, (nous par exemple).

Si les Allemands ont décidé de rendre cette nouvelle affaire publique, c'est tout simplement parce que vous assistez à une guerre en coulisses. Il semble en effet que quelques Allemands patriotes en ont eu assez de servir de marche-pieds ou cache-sexe aux Yankees et qu'ils ont décidé de balancer quelques grenades médiatiques, histoire de RETARDER les accords commerciaux trans-atlantiques, pardon, trans-américains, qui mettront les Allemands comme les Français sur le paillasson de Washington. "Key US-EU trade pact under threat after more NSA spying allegations Reports in Der Spiegel that US agencies bugged European council building 'reminiscent of cold war', says German minister", lire ici le Guardian.

Lorsqu'un pays utilise la planche à billets à l'infini et que les autres pays le regardent faire sans rien dire (!!!) soyez certains que le sommet de l'Etat, qu'il soit Italien, Portugais ou French, a été totalement acheté par l'oncle d'Amérique afin de paralyser son fonctionnement pour le plus grand bonheur de Washington. Le KGB a certes disparu, mais il a été remplacé par la... NSA.

L'impérialisme américain triomphe en ce moment même et il s'offre le luxe supplémentaire de détruire entièrement l'armée française à l'horizon 2018 comme vous pouvez le voir ici sur L'Opinion et sur Secret Defiance:
    " La grande réunion qui s'est tenu vendredi 21 juin à la Direction des ressources humaines de l'armée de terre (DRHAT) a du casser le moral de plus d'un officier supérieur, notamment chez les colonels qui rêvent d'un képi étoilé et qui trouveront sans doute un chapeau mou ... Voici les données fournies au cours des cinq heures de réunion dont une partie a été consacrée à la suppression des postes d'officiers. Sur la période 2014-2018, l'armée de terre supprimera entre 1690 et 2475 postes : le premier chiffre est celui proposé par la DRHAT, le second celui réclamé par Bercy. On devrait donc être autour de 2000...
    Prenons le cas des colonels. Ils sont actuellement 960 dans l'armée de terre. La DRHAT veut réduire ce chiffre de 120, Bercy demandant 190. Soit 20 à 35 colonels à faire partir chaque année, en plus du flux normal de départ (pour les autres grades les chiffres sont les suivants (DRHAT/Bercy) : lieutenant-colonels 500/765, commandants 370/535, capitaines 700/965) ...
    "
Autant les virer tout de suite, et les remplacer par des unités américaines, ce serait plus simple vous ne trouvez pas? Vous comprenez maintenant pourquoi Sarkozy s'est dépêché de remettre l'armée française dans l'Otan? Quand vous reliez tous les wagons, vous obtenez un tableau assez effrayant.

PS: vous êtes très nombreux à me dire que l'affaire du Lys Noir sent la grosse manipulation pour identifier les jeunes officiers rebelles qui n'auraient pas vu le grossier piège...

PS2: pendant ce temps, "la dette de la France augmente de 12 milliards d'euros par mois" soit 144 milliards par an!!! lire ici Challenges, merci à Aetos.

PS3: la commissaire européen Viviane Reading a défendu la NSA, elle a déclaré, je cite I-télé: "Entre partenaires, on ne s'espionne pas"... Authentique! Soit elle est naïve, c'est-à-dire encore une vierge, soit elle est totalement stupide. Dans les deux cas, cela vous montre le niveau des gens aux commandes de la machinerie Europe...

Revue de Presse par Pierre Jovanovic
© www.jovanovic.com 2008-2013

mardi 2 juillet 2013

J-L Mélenchon, le 30/06/2013 sur BFM TV

Jean-Luc Mélenchon, président du Front de Gauche, intervenait sur BFM TV, pour donner son opinion sur les révélations faites par Edward Snowden, ainsi que sur les négociations concernant le marché transatlantique.


lundi 1 juillet 2013

Edward Snowden peut-il gripper le processus ?

Edward Snowden
(c) upr.fr

Faut-il voir l'affaire Snowden à travers le Prism économique ?
Par Clara Beaudoux
Les révélations d'Edward Snowden, ex-agent de la NSA, sur le programme de surveillance américain Prism se succèdent. Dernière en date : en plus d'espionner les institutions comme l'Union européenne, l'agence américaine du renseignement NSA espionnait également les représentations françaises aux Etats-Unis. Mais pour quoi faire ? Les intérêts économiques pourraient être au cœur de l'enjeu. 

Depuis le début du mois de juin, Edward Snowden, ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA), fait trembler l'administration Obama en livrant petit à petit les détails du programme de surveillance baptisé Prism. Après les révélations sur la coopération des géants du Web tels que Google ou Facebook, l'homme de 30 ans a dévoilé ce week-end que l'Union européenne avait été la cible d'espionnage, notamment dans ses représentations à Washington et à l'ONU, et que la France faisait partie des "38 cibles" du programme d'espionnage, notamment dans ses ambassades, y compris au moyen de classiques micros.
(...)
Alliés certes, mais "compétiteurs économiques" avant tout
Alors même avec des alliés politiques, comme le sont les Etats-Unis et l'Union européenne, sur ce terrain, "nous sommes entre compétiteurs économiques" avant tout, analyse le chercheur. Mais alors, cela pourrait-il remettre en cause les négociations actuelles, notamment celles sur le grand marché transatlantique ? "On ne peut pas négocier sur un grand marché transatlantique s'il y a le moindre doute que nos partenaires ciblent des écoutes vers les bureaux des négociateurs européens", a jugé lundi la commissaire européenne chargée de la Justice, Viviane Reding.
"Ce sera politique, il va y avoir des éclats de voix, des prises de position un peu solennelles, beaucoup d'émotion, mais de toutes façons personne n'a la candeur de croire que ça n'existait pas avant" et "chacun a trop à perdre dans la rupture des négociations commerciales", analyse pour sa part Nicolas Arpagian, directeur scientifique sur la sécurité numérique à l'INHESJ.
(c) franceinfo.fr

Lire l'article complet sur :
http://www.franceinfo.fr/monde/espionnage-quelle-place-pour-le-prism-economique-1049425-2013-07-01