Edward Snowden
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Faut-il voir l'affaire Snowden à travers le Prism économique ?
Par Clara Beaudoux
Les révélations d'Edward Snowden, ex-agent de la NSA, sur le programme de surveillance américain Prism se succèdent. Dernière en date : en plus d'espionner les institutions comme l'Union européenne, l'agence américaine du renseignement NSA espionnait également les représentations françaises aux Etats-Unis. Mais pour quoi faire ? Les intérêts économiques pourraient être au cœur de l'enjeu.
Depuis le début du mois de juin, Edward Snowden, ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA), fait trembler l'administration Obama en livrant petit à petit les détails du programme de surveillance baptisé Prism. Après les révélations sur la coopération des géants du Web tels que Google ou Facebook, l'homme de 30 ans a dévoilé ce week-end que l'Union européenne avait été la cible d'espionnage, notamment dans ses représentations à Washington et à l'ONU, et que la France faisait partie des "38 cibles" du programme d'espionnage, notamment dans ses ambassades, y compris au moyen de classiques micros.
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Alliés certes, mais "compétiteurs économiques" avant tout
Alors même avec des alliés politiques, comme le sont les Etats-Unis et l'Union européenne, sur ce terrain, "nous sommes entre compétiteurs économiques" avant tout, analyse le chercheur. Mais alors, cela pourrait-il remettre en cause les négociations actuelles, notamment celles sur le grand marché transatlantique ? "On ne peut pas négocier sur un grand marché transatlantique s'il y a le moindre doute que nos partenaires ciblent des écoutes vers les bureaux des négociateurs européens", a jugé lundi la commissaire européenne chargée de la Justice, Viviane Reding.
"Ce sera politique, il va y avoir des éclats de voix, des prises de position un peu solennelles, beaucoup d'émotion, mais de toutes façons personne n'a la candeur de croire que ça n'existait pas avant" et "chacun a trop à perdre dans la rupture des négociations commerciales", analyse pour sa part Nicolas Arpagian, directeur scientifique sur la sécurité numérique à l'INHESJ.
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