Avant-propos


Le Marché Transatlantique est en préparation depuis près de vingt ans. Il devrait voir le jour durant l'année 2015.
Les "grands médias" n'en parlent pas ou relativement peu. Les Français et les Européens sont ainsi sous-informés sur un événement majeur qui va vite les concerner. C'est pourquoi ce blog a été créé. Il se veut informatif, politiquement indépendant, tout en étant respectueux de l'opinion des personnes, qu'elles soient favorables ou défavorables au Marché Transatlantique. A quelques mois voire à seulement quelques semaines de la réalisation de ce projet, il parait probable que ces mêmes "grands médias" n'auront d'autre choix que de traiter enfin la question. Ce blog ne sera alors plus d'utilité et il aura cessé d'être alimenté. Pendant cette attente, nous vous proposerons des lectures et des vidéos pertinentes provenant de divers sources, informant et donnant des opinions sur le Marché Transatlantique. Nous ne nous portons pas garant de la totalité de ce qui pourrait y être dit ou écrit. De même que nous vous proposons en marge du blogue, une liste de liens vers de nombreux sites qui nous semblent pertinents, sans pour autant approuver ou cautionner tous les propos et toutes les opinions qui pourraient y être exprimés. A cet effet, nous ne permettons pas à nos lecteurs de laisser des messages pour éviter toute polémique d'une part, et d'autre part, pour ne pas devoir modérer à temps voulu, des propos qui seraient illicites. En vous remerciant de votre compréhension.

vendredi 29 novembre 2013

Le "TAFTA du démon" (extraits)

Extrait d'un reportage à venir concernant le marché transatlantique, avec des interventions à la première manifestation française contre ce traité, l'analyse de Bruno Poncelet (formateur syndical belge auteur d'un livre sur la question), ainsi que d'autres intervenants à venir :


Vous pouvez suivre les actualités de l’Agence Info Libre sur :
Facebook : https://www.facebook.com/agenceinfolibre
Twitter : https://twitter.com/AgenceInfoLibre
Youtube : https://www.youtube.com/user/infosdontonparlepeu

source :
http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/le-tafta-du-demon-un-reportage-a-42001

jeudi 28 novembre 2013

François Asselineau sur la fin de l'hyperpuissance américaine

Extrait de près de 6mn de la table ronde : "Y a-t-il une vie avec l'euro ? Y a-t-il une vie après l'euro ?" à l'occasion de l'université d'automne de l'UPR, les 18, 19 et 20 octobre 2013 à La Ferme de Meslay à Parçay-Meslay dans l'arrondissement de Tours.
Quelques interventions notables de François Asselineau, président de l'Union Populaire Républicaine (UPR) :


mercredi 27 novembre 2013

Manif anti-TAFTA du 24/11/2013 (photos)


Nous regrettons de n'avoir pu signaler à temps à nos lecteurs, la première mobilisation organisée dimanche dernier par le collectif "les Engraineurs" contre le Grand Marché Transatlantique (ou TAFTA si vous préférez, soit "Trans-Atlantic Free Trade Agreement"). Les moteurs de recherches nous ont fait détecter trop tard (du fait du mot-clé TAFTA, probablement) cet événement.

Les photos de la manif de Paris, station St Michel sont en ligne sur ces sites : 

Annonçons d'ores et déjà la prochaine manif du collectif  "Les Engraineurs" qui aura lieu le 24 mai 2014, en protestation contre les activités du groupe Monsanto.
Plus d'informations sur leur page Facebook :

mardi 26 novembre 2013

Emission de la fondation Copernic du 22/11/2013

(c) fondation-copernic.org
CLIQUEZ SUR L'IMAGE POUR TELECHARGER L'EMISSION (FORMAT MP3)

Emission présentée par la fondation Copernic :
"LE GRAND MARCHÉ TRANSATLANTIQUE NE SE FERA PAS !"

Emission de radio de la Fondation Copernic en direct sur Fréquence Paris Plurielle (FPP, 106.3 FM en Ile-de-France, et partout sur FPP en ligne) le vendredi 22 novembre 2013, de 20h30 à 21h30. 

L’émission est préparée et animée par Matthieu Maury, Didier Gelot, Laurent Godineau et Damien Huet. 

La commission européenne vient d’obtenir mandat pour négocier avec les États-Unis un accord visant à instaurer un vaste marché de libre-échange allant bien au-delà des accords déjà conclus dans le cadre de l’OMC. 
Ce projet, s’il devait être adopté, aurait des conséquences désastreuses sur les droits des peuples en matière sociale, sanitaire, culturelle et environnementale et amplifierait la concurrence débridée entre secteurs agricoles industriels, et achèverait d’ouvrir à la concurrence les biens immatériels. Cet accord serait un moyen pour les multinationales de rendre impossible toute décision publique qui pourrait s’opposer à l’expansion des marchés. Les investisseurs privés pourraient ainsi sans contrainte contourner les lois existantes - ce qui permettrait, par exemple, d’imposer en France l’exploitation des gaz de schistes. 
C’est pour s’opposer à ce projet que des dizaines d’associations se sont déjà regroupées pour contraindre le gouvernement français et l’Union européenne à stopper ces négociations. 

Invité-es

Nathalie COUTINET, maître de conférences en Sciences économiques à l’Université Paris 13, chercheuse au Centre d’Economie de Paris-Nord, membre des Économistes Attérés, 

Julien RIVOIRE, professeur d’économie, syndicaliste FSU. 

sources :
http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1015
http://www.modes-d-emploi.net/spip.php?rubrique2

lundi 25 novembre 2013

Comment les transnationales colonisent le monde

Juan Hernández Zubizarreta
Professeur de Droit à l’Université du Pays Basque et membre du réseau altermondialiste Enlazando Alternativas

Par Benito Perez, pour lecourrier.ch

SAMEDI 16 NOVEMBRE 2013
En avant-goût de la conférence de Susan George lundi à Genève, le professeur Juan Hernández Zubizarreta analyse le pouvoir des entreprises transnationales et les pistes de résistance.

On dit qu’elles dominent le monde, que les plus grandes pèsent davantage que nos Etats. Facteur de développement global ou prédatrices sans foi ni loi, les sociétés transnationales (STN) sont pourtant une invention récente – née de la dérégulation – et encore peu étudiées. Juan Hernández Zubizarreta, professeur de droit à l’Université du Pays Basque et membre du réseau altermondialiste Enlazando Alternativas, en a fait son objet d’étude et de militance. Pour Le Courrier, il passe au crible cet acteur symbole d’une globalisation qui marche sur la tête.

Vous êtes professeur de droit. Qu’est-ce qui définit, selon vous, une société transnationale (STN) ?
Juan Hernández Zubizarreta : Dans les faits, c’est une grande société dont le siège juridique, la matrice, se situe dans un pays dit développé et exerce, depuis là, un pouvoir dans d’autres Etats, que j’appelle récepteurs, ou périphériques, à travers diverses formes juridiques (filiales, sous-contractants, etc.). Leurs pratiques et relations autour de cette chaîne juridique varient selon les secteurs, les entreprises pétrolières ne sont pas organisées comme les banques ou le textile, etc.
Leur point commun est l’utilisation de toutes les sortes de stratégies et de techniques que leur offre la globalisation pour se soustraire à leurs responsabilités. La mondialisation a rompu l’unité de l’espace et du temps, créant un environnement où les transnationales se meuvent comme des poissons dans l’eau. Avec leurs structures tentaculaires, elles multiplient les stratagèmes pour optimiser leurs flux et leurs intérêts. Dérégulée, la finance favorise ces va-et-vient opaques.
Or, malgré cette réalité transnationale, ces entreprises continuent à être adossées à des unités juridiques nationales. Cet appareil légal est manifestement dépassé, c’est pourquoi, avec d’autres, je milite pour l’extraterritorialité.

Concrètement, faudrait-il encadrer juridiquement ces entreprises au niveau international ou dans leur pays d’origine, comme le propose la campagne suisse des ONG Droits sans frontières ?
Vu l’impunité totale dont elles jouissent, je crois que toutes les pistes sont à explorer! Au sein d’Enlazando Alternativas, nous travaillons à un Traité international sur les STN, qui instituerait un tribunal des droits économiques. On en est loin, car les Nations unies, qui devrait être la structure protectrice des droits des populations va dans une tout autre direction. L’ONU a aussi été colonisée par les STN. Ses propositions – le Global Compact et les Principes directeurs de John Ruggie – ont le même défaut : ils relèvent du domaine de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE), qui se base sur le volontariat et l’autocontrôle.

(...)

Que pensez-vous des clauses sociales que l’UE fait inclure dans ses traités de libre-échange ?
C’est de la rhétorique. Ces traités n’incluent jamais de mécanisme rendant ces droits environnementaux et sociaux réellement applicables, effectifs, au contraire des normes de protection des brevets, des investissements et autres droits commerciaux juridiquement encadrés. L’idée d’une politique plus sociale de l’UE dans ce domaine est un mythe, ses traités sont durement négociés. Et dans une opacité totale! Finalement, en reconnaissant dans son droit l’extraterritorialité de leurs firmes, les Etats-Unis sont plus avancés que l’Europe.

Que vous inspire le Traité atlantique en négociation entre les USA et l’Europe ?
Des craintes, forcément. Imaginez : on a eu vent de quatorze réunions entre les lobbies patronaux et les négociateurs, sans que les élus n’aient été inclus, pas plus que les syndicats et les mouvements sociaux !
On peut supposer que les Etats-Unis vont tenter d’affaiblir les normes sanitaires et environnementales pour mieux pénétrer le marché européen. Une intention affichée par les Européens m’amuse: «l’amélioration du système arbitral». C’est, en creux, l’aveu que celui qu’ils imposent aux pays du Sud est unilatéral et qu’ils craignent de subir cette même domination de la part des Etats-Unis.
En tant que juriste, je constate que ces tribunaux, en statuant uniquement sur les dimensions commerciales, violent de fait le droit international, puisqu’au cœur de cette législation se trouvent les droits humains. En droit, le reste des dispositions relatives aux transactions commerciales doit être subordonné à la déclaration des droits humains et aux pactes onusiens.
Juridiquement, on a la tête à l’envers. On continue de penser que les droits fondamentaux, notamment sociaux, sont facultatifs, qu’ils seront concrétisés quand l’argent coulera enfin à flot ... C’est du droit déclaratif.

(c) Benito Perez / lecourrier.ch

Article complet ainsi que les notes de la rédaction, à lire sur ce lien :

dimanche 24 novembre 2013

Dates des conférences de Raoul-Marc Jennar

(c) togetheritspossible.org

Raoul-Marc Jennar est un essayiste belge, membre du Front de Gauche. Nous avons relayé sur ce blog, à plusieurs reprises des textes et des vidéos qu'il a publiés au sujet du Grand Marché Transatlantique (GMT).
Monsieur Jennar est probablement un des intervenants les plus pertinents sur la question. Il nous a notamment ouvert les yeux sur la toute puissance que pourraient obtenir les grandes firmes, dès la mise en place du GMT, et ce, aux dépens des Etats.

Nous avions manqué de vous informer des conférences qu'il avait données en France à compter de la mi-octobre, mais comme il n'est jamais trop tard pour bien faire, voici les dates des prochaines conférences / débats avec Raoul-Marc Jennar :

- Carcassonne, le 26 novembre, à 19H45, salle Joël Bousquet, ancienne mairie, 32 rue Aimé Ramond, à l’initiative d’Attac 11
- Millau, le 27 novembre, à 20H, salle La Loco, 33, avenue Gambetta, à l’initiative de l’Union Syndicale Solidaire et de Radio Larzac.
- Montpellier : le 28 novembre, à 20h, salle Guillaume de Nogaret,  Espace Pitot, Boulevard Professeur Louis Vialleton, à l’initiative des Amis du Monde diplomatique.
- Toulouse : le 5 décembre, de 14H à 20H30, participation aux débats organisés par l’association du Master 2 de droit européen et International de la Faculté de Droit, sur « les effets économiques, politiques et sociaux potentiels du projet d’accord de libre-échange entre les US et l’Union ».
- Macon : le 6 décembre, à 20h30, salles 1 et 2 au 25 rue Gambetta, à l’invitation du groupe des Amis du Monde Diplomatique (Ain-val de Saône) avec la participation de la FASE et du comité ATTAC de Mâcon.
- Thonon les Bains : le 9 décembre,  Espace des Ursules, 2, avenue d’Evian, 74500 Thonon-les-Bains, à l’initiative d’Attac 74 Chablais.
- Toulouse : le 10 décembre, à 20H30, salle Duranti, 6 Rue du Lieutenant Colonel Pélissier, à l’initiative des Amis du Monde diplomatique.
- Perpignan : le 11 décembre à 19H, Salle du Canigou, Conseil général, 30 rue Pierre Bretonneau, à l’initiative des Amis du Monde diplomatique, d’Attac 66 et de l’Université Populaire de Perpignan.
- Narbonne, le 18 décembre, à 18H30, au palais des sports, des arts et du travail, Boulevard Docteur Léon Augé, à l’invitation du Front de Gauche.

source :

vendredi 22 novembre 2013

Guide de navigation pour braver le GMT

(c) france.attac.org

En début de semaine, le site d'Attac France proposait à ses lecteurs, un "guide de navigation pour affronter le Grand Marché Transatlantique", qui décrypte les principaux risques émanant de ce projet d'accord.
Cliquez sur le lien ci-dessous pour vous rendre sur la page en question, lire leur article et télécharger leur excellent guide au format pdf :
http://www.articles/guide-de-navigation-pour-affronter-le-grand-marche-transatlantique

jeudi 21 novembre 2013

Wikileaks dénonce les dérives du TPP

(c) occupy.com

Le Trans-Pacific Partnership (TPP), aussi connu sous les noms d'Accord de Partenariat Trans-Pacifique, Trans-Pacific Strategic Economic Partnership Agreement et TPP agreement est un traité multilatéral de libre-échange qui vise à intégrer les économies de la région Asie - Pacifique.
Les objectifs du premier traité étaient d'éliminer 90 % des barrières douanières entre les pays membres à partir du 1er janvier 2006 et d'atteindre en 2015 des droits de douane égaux à zéro. Ce traité couvre pratiquement tous les échanges de biens, les règlements de litiges, l'application des mesures phytosanitaires, les échanges de services, la propriété intellectuelle, les contrats gouvernementaux et les politiques liées à la compétition.
En mars 2011, la proposition de traité est fuitée. La proposition américaine contient notamment une section sur la propriété intellectuelle. Selon Michael Geist, cette proposition est « [tout] ce que les États-Unis désiraient dans ACTA, mais n'ont pas obtenu.
Dès août, l'EFF tire la sonnette d'alarme sur le traité qu'elle compare à l'ACTA. Diverses accusations sont portées comme la tentative de censure d'Internet et de la suppression de la liberté du Web. De plus, l'EFF reproche le fait que le traité soit négocié secrètement, sans l'avis des populations et donc anti-démocratiquement.
Le 13 septembre une pétition est lancée par la fondation Avaaz. Elle réclame la levée du secret des négociations et la modification du texte afin de laisser les États légiférer en faveur du peuple et non en faveur des multinationales.
(source : wikipedia)

Vous l'aurez compris, tout comme le Grand Marché Transatlantique, son cousin le TPP est également négocié dans le dos des peuples et il se veut avant tout au service des grandes firmes, surtout si celles-ci sont américaines.

Wikileaks vient de publier un document de 95 pages, révélant une version de travail tenue secrète, du TPP.
Un nouveau tour de négociations du TPP a justement débuté avant-hier à Salt-Lake City, en vue de finaliser les textes.
source :

Le site framablog.org propose un bon résumé de ce qu'a dénoncé l'équipe de Julien Assange au sujet de l' extension et du renforcement des copyrights ou encore de l'augmentation des peines pour infraction à la propriété intellectuelle :

Plus grave encore, le traité menace les libertés d'internet, la médecine, les patentes et les libertés civiles.
Lire à ce sujet (en français) :
(en anglais) :

Si cette manoeuvre réussissait avec le TPP, il n'y aurait aucune raison pour que les européens ne goûtent pas   à toutes ces joyeusetés dès la mise en place du Grand Marché Transatlantique.

mercredi 20 novembre 2013

Les profits comme seul horizon

Dans le Monde Diplomatique de novembre 2013, l'article de Lori Wallach "Le traité transatlantique, un typhon qui menace les Européen" détaille l'étonnant projet APT (Accord de Partenariat Transatlantique) de libre échange entre l'Europe et les Etats-Unis, négocié à l'abri des journalistes et qui permettrait d’attaquer en justice tout Etat qui ne se plierait pas aux normes du libéralisme. Ce projet opaque est ardemment soutenu par les multinationales américaines mais aussi européennes. Le but : réclamer de lourds dédommagements aux Etats en cas de pertes de bénéfices pour cause de politiques nationales de santé, de protection de l'environnement et de régulation de la finance.

La tentative de contrecarrer tout ce qui peut faire obstacle au commerce et aux profits remonte à presque 20 ans. Entre 1995 et 1997, le projet AMI d'accord multilatéral sur l'investissement négocié par 29 Etats membres de l'OCDE, réclamait déjà de fortes compensations aux Etats pour cause de droit du travail trop contraignant ou de normes environnementales jugées abusives. Ce projet divulgué in extremis fut heureusement abandonné. Mais les multinationales reviennent à la charge avec le traité APT qui reprend les mêmes extravagantes exigences en y ajoutant notamment l'interdiction de tout contrôle des données personnelles par les Etats. Cette dernière demande est issue de la coalition du commerce numérique (Digital Trade Coalition) et rappelle que la protection de la confidentialité des Etats et des citoyens n'est plus qu'un voeu pieux et peu respecté. Rappelons par exemple, l'écoute massive et systématique des conversations téléphoniques en France par la NSA, soit 70 millions sur le seul mois de décembre 2012 en France. A ce jour, dans le cadre de l'OMC, les procédures en cours dans les affaires d'intérêt général comme les brevets médicaux, la lutte anti-pollution ou les lois sur les climats et les énergies fossiles portent sur des demandes de dédommagement de 14 milliards de dollars. En vertu de plusieurs accords commerciaux signés par Washington, 400 millions de dollars ont effectivement quitté la poche des contribuables pour passer dans celles des multinationales. Les Etats-Unis souhaitent combler le déficit commercial en défaveur de Washington, les exportations américaines vers l'Europe étant de 265 milliards de dollars et celle de l'Europe vers les US de 380 milliards.

Exemple de cette curieuse conception du droit inaliénable des multinationales, Philip Morris a assigné l'Uruguay et l'Australie devant un tribunal spécial pour cause de législation anti-tabac trop sévère. Des sociétés européennes ont engagé des poursuites contre l'augmentation du salaire minimum en Egypte ou contre la limitation des émissions toxiques au Pérou..

Suite et fin de l'article à lire sur le site d'Agoravox :
(c) http://www.agoravox.fr / Par "Auberge espagnole"
Journaliste et auteur.
Visitez son site :

mardi 19 novembre 2013

Lori Wallach, en novembre 2013


Lory M. Wallach

Lory Wallach est une avocate américaine, directrice de Public Citizen's Global Trade Watch.
Voici un article rédigé par elle-même, paru dans le Monde Diplomatique de ce mois-ci, dont un début de lecture nous est proposé sur leur site :

Le traité transatlantique, un typhon qui menace les Européens

Engagées en 2008, les discussions sur l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne ont abouti le 18 octobre. Un bon présage pour le gouvernement américain, qui espère conclure un partenariat de ce type avec le Vieux Continent. Négocié en secret, ce projet ardemment soutenu par les multinationales leur permettrait d’attaquer en justice tout Etat qui ne se plierait pas aux normes du libéralisme.

Imagine-t-on des multinationales traîner en justice les gouvernements dont l’orientation politique aurait pour effet d’amoindrir leurs profits ? Se conçoit-il qu’elles puissent réclamer — et obtenir ! — une généreuse compensation pour le manque à gagner induit par un droit du travail trop contraignant ou par une législation environnementale trop spoliatrice ? Si invraisemblable qu’il paraisse, ce scénario ne date pas d’hier. Il figurait déjà en toutes lettres dans le projet d’accord multilatéral sur l’investissement (AMI) négocié secrètement entre 1995 et 1997 par les vingt-neuf Etats membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Divulguée in extremis, notamment par Le Monde diplomatique, la copie souleva une vague de protestations sans précédent, contraignant ses promoteurs à la remiser. Quinze ans plus tard, la voilà qui fait son grand retour sous un nouvel habillage.

L’accord de partenariat transatlantique (APT) négocié depuis juillet 2013 par les Etats-Unis et l’Union européenne est une version modifiée de l’AMI. Il prévoit que les législations en vigueur des deux côtés de l’Atlantique se plient aux normes du libre-échange établies par et pour les grandes entreprises européennes et américaines, sous peine de sanctions commerciales pour le pays contrevenant, ou d’une réparation de plusieurs millions d’euros au bénéfice des plaignants.

D’après le calendrier officiel, les négociations ne devraient aboutir que dans un délai de deux ans. L’APT combine en les aggravant les éléments les plus néfastes des accords conclus par le passé. S’il devait entrer en vigueur, les privilèges des multinationales prendraient force de loi et lieraient pour de bon les mains des gouvernants. Imperméable aux alternances politiques et aux mobilisations populaires, il s’appliquerait de gré ou de force, puisque ses dispositions ne pourraient être amendées qu’avec le consentement unanime des pays signataires. Il dupliquerait en Europe l’esprit et les modalités de son modèle asiatique, l’accord de (...)

source :

La suite est proposée aux abonnés à la version numérique du mensuel, ou aux lecteurs de la publication papier parue ce mois-ci et que nous vous encourageons vivement à acheter chez votre kiosquier préféré ou via la presse numérique. L'article occupe deux grandes pages.

lundi 18 novembre 2013

George Monbiot, le 6 novembre 2013

George Monbiot (wikipedia)

«Le traité transatlantique est un affront à la démocratie» par George Monbiot du Guardian
George Joshua Richard Monbiot (né le 27 janvier 1963, à Londres) est un journaliste, éditorialiste, auteur, universitaire et activiste environnemental et politique au Royaume-Uni, qui écrit chaque semaine dans le quotidien The Guardian. (source : wikipedia)

Paru sur le site news360x.fr, traduction faite par Laurent D. du site news360x.fr
Le lien originel :
http://news360x.fr/le-traite-transatlantique-est-une-attaque-frontale-la-democratie-par-george-monbiot-du-guardian/


Bruxelles a gardé un accord secret qui laisserait les entreprises voraces passer au dessus de nos lois, de nos droits et de notre souveraineté nationale.

Vous souvenez vous du référendum à propos duquel nous devions créer un marché unique avec les Etats-Unis ? Vous savez, celui accordé aux grandes entreprises d’avoir le pouvoir d’écraser nos lois ? Non, ça ne me dit rien. Constatez, l’autre jour j’ai perdu 10 minutes à chercher ma montre avant de réaliser que je la portais. Oubliant que le référendum est un autre signe de vieillissement. Parce qu’il a dû en être un, n’est-ce pas ? Après le long débat sur la question de rester ou pas dans l’Union Européenne, le gouvernement ne cèderait pas notre souveraineté dans l’ombre sans nous consulter… Le ferait-il ?

L’objectif du traité transatlantique est de faire sauter les différences réglementaires entre les USA et les nations européennes. J’ai mentionné ça il y a deux semaines. Mais j’ai laissé de côté le plus gros problème : la facilité remarquable que ça accorderait aux grandes entreprises de poursuivre en justice sans scrupules les gouvernements qui essayent de défendre leurs citoyens. Cela permettrait à leur cabinets d’avocats d’agir secrètement contre la volonté du parlement et de détruire nos lois protectrices. Pourtant les défenseurs de notre souveraineté ne disent rien.

Le mécanisme par lequel tout ça a pu se produire est connu comme étant le règlement des conflits d’investissement d’État. Ça a déjà été utilisé dans de nombreuses parties du monde pour détruire les règlements de défense du peuple et de la planète.

Le gouvernement australien, après de longs débats à l’intérieur et à l’extérieur du parlement, décida que les cigarettes devraient être vendues dans des paquets ordinaires, seulement marqués par une sensibilisation choquante concernant la santé. La décision a été ratifiée par la Cour suprême australienne. Mais en utilisant un accord de libre-échange qui lie l’Australie et Hong Kong, l’entreprise de tabac Philip Morris a demandé à un tribunal offshore de se faire remettre une vaste somme pour compenser la perte de ce qu’elle appelle la propriété intellectuelle.

Pendant sa crise financière, et en réponse à la colère populaire, l’Argentine imposa un gel des prix de l’énergie et de l’eau (ça vous parait familier?). Elle a été poursuivie en justice par des entreprises internationales de services publics dont les grosses enveloppes ont incité le gouvernement à agir en conséquence. Pour ça et d’autres crimes similaires, elle a été forcée de payer plus d’un milliard de dollars en compensation. Au Salvador, les communautés locales ont frappé un grand coup pour persuader le gouvernement de refuser l’accord, pour une vaste mine d’or, qui menaçait de contaminer leurs réserves d’eau. Une victoire pour la démocratie ? Peut-être pas pour longtemps. L’entreprise canadienne qui a cherché à creuser dans la mine est actuellement en procès avec le Salvador pour 315 millions de dollars – pour la perte de ses futurs bénéfices.

Au Canada, les tribunaux ont révoqué deux brevets possédés par la firme pharmaceutique américaine Eli Lilly, au motif que la compagnie n’avait pas produit assez de preuves sur les prétendus effets bénéfiques. Eli Lilly est actuellement en procès avec le gouvernement canadien pour 500 millions de dollars, demandant à ce que les lois sur les brevets changent.

Ces entreprises utilisent les règlements de conflits d’investissement d’Etat  intégrés dans les traités signés par les pays qu’elles poursuivent. Ces règles sont violées par des commissions qui n’ont aucune des garanties qu’on attend d’elles dans nos propres tribunaux. Les auditions sont tenues secrètes. Les juges sont des avocats d’entreprise, la plupart travaillent pour ces compagnies. Les citoyens et communautés affectés par leurs décisions n’ont pas de statut juridique. Ils n’ont aucun droit d’appel sur le fond de l’affaire. Ainsi, elles peuvent renverser la souveraineté des parlements et les règlements des cours suprêmes.

Vous ne le croyez pas ? Voici ce que dit un de ces juges de ces tribunaux à propos de son travail : «Quand je me réveille dans la nuit et que je pense à l’arbitrage, je m’étonne toujours que les Etats souverains aient donné leur accord pour l’arbitrage relatif à l’investissement..Trois particuliers sont chargés avec le pouvoir de revoir , sans aucune restriction ni procédure d’appel, toutes les actions du gouvernement, les décisions des tribunaux, et toutes les lois et règlements émanant du Parlement.»

Les citoyens n’ont aucun droit de refus. Nous ne pouvons pas utiliser ces tribunaux pour demander une meilleure protection de l’avarice des entreprises. Comme dit le Centre de la Démocratie, ceci est «un système de justice privé pour les entreprises mondiales».

Même si ces poursuites n’ont pas abouties, elles peuvent exercer un pouvoir d’intimidation sur la législation. Un agent du gouvernement canadien en parlant du traité de libre-échange nord américain, remarqua : «J’ai vu des lettres provenant de New York et des instances juridiques de Washington, adressées au gouvernement canadien à chaque proposition de loi sur l’environnement dans les cinq dernières années. Elles concernaient le droit de brevet sur les produits chimiques pour le nettoyage, les médicaments et les pesticides. Pratiquement toutes les nouvelles initiatives ont été visées et la plupart n’a pas vue la lumière du jour». La démocratie est impossible dans ces circonstances.

Ceci est le système dans lequel nous serons si le traité transatlantique passe. Les Etats-Unis et la commission européenne, les deux qui ont été capturés par les corporations qu’ils sont supposés réguler sont sous pression pour inclure dans le traité ce fameux règlement de conflit d’investissement.

La commission justifie cette politique en déclarant que les juridictions nationales n’ont pas offert de protection suffisante aux entreprises au motif qu’elles «pourraient être biaisées ou qu’elle manquent d’indépendance». De quelles juridictions est-elle occupée à parler ? Des américaines ? De ses Etats membres ? Ce n’est pas dit. En fait, elle n’arrive pas à produire un exemple concret démontrant la nécessité d’un nouveau système extra-judiciaire. C’est précisément parce que nos tribunaux ne sont pas biaisés et ne manquent pas d’indépendance que les grandes entreprises veulent les outrepasser. La commission européenne cherche à remplacer ouvertement les tribunaux souverains par un système fermé et corrompu, coincé entre les conflits d’intérêt et les pouvoirs arbitraires.

Les règles d’investissement d’Etat pourraient être utilisées pour écraser toute tentative de sauver le service de santé national du contrôle des entreprises, de ré-règlementer les banques, de limiter l’avidité des sociétés énergétiques, de re-nationaliser les chemins de fer, de laisser les énergies fossiles là où elles sont. Ces règles ferment les alternatives démocratiques. Elles font obstacle aux politiques de gauche.

C’est pourquoi il n’y a eu aucune tentative par le gouvernement britannique de nous informer de ce véritable assaut dirigé contre la démocratie, sans nous consulter. Et c’est pourquoi les conservateurs qui ragent dans leur coins sont silencieux. Réveillez-vous, nous sommes en train de nous faire arnaquer !

Traduction : Laurent D (News360x.fr)
Source : The Guardian
(c) The Guardian / VF : (c) News360x.fr

dimanche 17 novembre 2013

Un arrière-goût de marché transatlantique

L’événement Taste of France : un arrière-goût de marché transatlantique    (Par Romain R.)





C’est à Bryant Park, New York, que s’est tenue les 28 et 29 septembre derniers la deuxième édition du Taste of France. Contrairement à la première édition qui était entièrement consacrée à la gastronomie, celle-ci a offert aux 100 000 New-Yorkais qui l’ont visitée « la possibilité de découvrir la France d’une toute nouvelle façon, à travers des événements et des programmes qui explorent la diversité du monde français : sa cuisine, son mode de vie, son tourisme, sa mode, sa culture, sa technologie et son innovation [1] ». Une rapide enquête s’impose pour décrypter cet événement et comprendre les véritables enjeux derrière la promotion de la France et de son patrimoine.

Les principaux organismes organisateurs

- D’abord, même si la présence d’un représentant officiel de la France est tout à fait cohérente, rappelons que M. Laurent Fabius, qui avait fait le déplacement, est membre du Siècle, de la Commission trilatérale, du groupe de Bilderberg (1995) et du Forum économique mondial de Davos [2].

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Laurent Fabius accompagné de Jean-Louis Dumonet, secrétaire du Taste of France et président des Maîtres cuisinier de France pour l’Amérique du Nord

- La French-American Foundation (FAF) est un des principaux soutiens de cet événement. Le directeur, Charlie Kolb, qui intervient en tant que membre du Comité d’organisation du Taste, est adhérent du Council on Foreign Relations et ancien président du Committee for Economic Development. Cette commission fondée en 1942 a contribué, entre autres, au plan Marshall, aux accords de Bretton Woods ainsi qu’aux Accords de libre échange. Pour mémoire, la FAF est une grande organisation dont le but est de « renforcer la relation franco-américaine considérée comme un élément essentiel du partenariat transatlantique ». Elle recrute via son programme Young Leaders et permet surtout, comme le note Pierre Hillard, de former les dirigeants de demain qui soutiendront la politique atlantiste [3].
- La Chambre de commerce franco-américaine, dont la présidente Elsa Berry est également membre du comité d’organisation, le French Institute Alliance Française (FIAF), l’Invest in France Agency, qui est responsable de la promotion, de la prospection et de la facilitation des investissements internationaux en France, qui veille à l’attractivité économique ainsi qu’à l’image du pays et dont le président, David Appia, est membre du Forum économique mondial de Davos [4].
- Le Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France, qui a pour président de la section Amérique du Nord Paul Bensabat, qui est aussi un des fondateurs de l’événement et dont nous parlerons plus bas. Cet organisme est à l’origine du traité de Paris de 1951 ainsi que du traité de Rome de 1957 [5].
- Mais aussi quelques organisations culinaires telles que la compagnie D’Artagnan, les Maîtres Cuisiniers de France et l’Académie culinaire de France.

Membres fondateurs du Taste of France

Voici un petit panorama des principaux acteurs :
- Paul Bensabat, son président, surnommé « le roi du casher » par le New York Times [6], né au Maroc lorsque celui-ci était encore sous protectorat français, co-propriétaire du Saveur Food Group, co-fondateur du club des 600 et président du Comité national des conseillers extérieur de la France pour l’Amérique du Nord [7]. Ancien président directeur général du groupe Lactalis pour la zone des Amériques. Il a été honoré Officier dans l’ordre de la Légion d’honneur en juin 2013 par François Delattre, ambassadeur de France aux États-Unis [8].

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Dix jours avant l’événement, réunion de l’équipe du Taste of France. Lieu choisi : la salle de marché du Nasdaq, pour le coup d’envoi des transactions, en compagnie du consul de France à New York et du vice-président d’Air France-KLM pour l’Amérique du Nord.

Suite de l'article sur le site d'Egalité & Réconciliation :

Notes

[3] La French-American Foundation et le Taste of France :http://www.frenchamerican.org/foundation-forum-1092013
Charlie Kolb, membre du comité d’organisation : http://www.frenchamerican.org/why-france-942013
Paul Bensabat est également l’un des fondateurs de l’association Les Français n’oublieront jamais, dont l’objet est d’entretenir la mémoire des attentats du 11 septembre 2001 :http://www.youtube.com/watch?v=Aa1prVOTEvU
(c) Romain R. / Egalité & Réconciliation / http://www.egaliteetreconciliation.fr

samedi 16 novembre 2013

Florian Philippot, le 23 octobre 2013

Florian Philippot, vice-président du Front national (FN) était l'invité de la matinale de RFI, le 23 octobre dernier :



F.Philippot : "L'Union Européenne est un système jusqu'au-boutiste qui va aller au bout de sa logique mortifère (...) Ils n'ont plus de limites. Ils ont cette même logique de fuite en avant concernant les questions monétaires puisque l'euro doit être sauvé à tout prix alors que l'euro fait extrêmement mal aux travailleurs, aux retraités, à l'économie, à l'industrie et que son renfloument coûte très cher. Il faut laisser les frontières grandes ouvertes et même accélérer l'ouverture totale des frontières à tous les vents mauvais de la mondialisation sauvage puisque l'Union Européenne, dans le dos des peuples, est en train de négocier l'accord de libre échange total Etats-Unis / Union Européenne. C'est un système qui va dans sa fuite en avant, ce qui prouve qu'il est proche de sa fin parce que les systèmes qui perdent la tête et qui vont à l'encontre de ce que veulent les peuples et qui accélèrent même dans la provocation contre l'opinion des peuples, sont des systèmes fous qui n'en ont plus pour longtemps et je crois que l'Union Européenne n'en a plus pour très longtemps. Les peuples vont faire leur grand retour et c'est ce que nous proposons, nous, par ce référendum, sur l'appartenance de la France à l'Union Européenne. (...) Nous sommes sous soumission américaine alors il faut sortir du commandement intégré de l'OTAN. Quel est aujourd'hui, la justification de l'OTAN, 20 ans après la fin de la guerre froide ? Cela n'a plus de justification, si ce n'est de préserver l'hégémonie américaine. Il faut mettre fin aux négociations sur l'accord de libre-échange Etats-Unis / Union Européenne, parce que c'est un mauvais accord, d'abord, pour l'agriculture, pour l'industrie, et parce que notre partenaire américain n'est pas fiable".

vendredi 15 novembre 2013

Compte-rendu du 2ème tour de négociations


(c) bilaterals.org

Avant propos, nous tenons à exprimer notre plus profond mépris pour les MERDIAS français. A notre connaissance, pas un seul n'a rendu compte ce jour, de la conclusion de la 2ème phase des négociations pour la mise en place du Grand Marché Transatlantique, un événement majeur.

Au lieu de ça, les JOURNALEUX français continuent de centraliser l'actualité sur Mme Taubira. Après les insultes de l'insignifiant hebdomadaire Minute (40 000 exemplaires) envers la ministre de la Justice, nous avons droit aujourd'hui au compte-rendu complet des insultes proférées par une députée UMP totalement inconnue, sur sa page Facebook. Un événement mondial ?

Prochainement, ces mêmes MERDIAS vous rendront compte des insultes envers Mme Taubira dans Trucmuche magazine et des sifflets à l'encontre de Mr Hollande à Trou-paumé-les-Oies.
Qui sait ? Mr Hollande pourrait-il proposer ensuite un référendum aux Français pour savoir s'il faut interdire Trucmuche magazine ou s'il faut jeter en prison - au nom des valeurs de la République - les habitants contestataires de Trou-paumé-les-Oies ?
Pauvre France et pauvres Français. Jusqu'où va-t-on descendre ?
Nous préférons cesser là cette diatribe.

Notre site n'est pourtant pas un média de masse, il est totalement amateur, mis à jour sur notre temps de loisirs et pourtant, nous sommes à priori les seuls à vous proposer ce vendredi soir la traduction en français du compte-rendu de la deuxième phase de négociations du GMT qui s'est déroulée du lundi au vendredi de cette semaine et qui est proposé en anglais sur le site de la Commission Européenne :
http://trade.ec.europa.eu/doclib/press/index.cfm?id=988

Par avance, nous nous excusons pour les passages que nous aurions pu mal traduire, trop abréger et pour les éventuelles fautes d'orthographe :

L'Union Européenne et les USA concluent leur second tour de négociations à Bruxelles

L'UE et les États-Unis ont conclu aujourd'hui le deuxième cycle des négociations pour le commerce transatlantique et le partenariat pour l'investissement, après 5 jours de discussions. Une bonne ambiance et la participation active des organismes de réglementation de part et d’autre, témoignaient des progrès significatifs qui ont été accomplis.

«Je suis heureux de voir qu’à présent nous sommes pleinement de retour sur la bonne voie des négociations commerciales entre l’UE et les USA", a déclaré le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht. «Nous faisons des progrès significatifs et réguliers au travers d’un large éventail de questions auxquelles nous devons répondre pour rendre notre environnement commercial plus efficace tout en préservant les protections et les droits déjà en place pour les consommateurs. Gardons nos yeux sur l’enjeu : plus d'emplois pour les personnes en Europe, plus de croissance pour l'économie européenne ".

Continuant à l'endroit où ils l’avaient quitté au premier tour des négociations en juillet, les négociateurs ont discuté des règles d'investissement, du commerce dans les services, de l'énergie et des matières premières, ainsi que de tout un panel de questions réglementaires comme la cohérence de la réglementation, les obstacles techniques au commerce et les approches sectorielles. Les négociations sur les marchés publics ont eu lieu avant la réunion prévue en octobre, annulée en raison de la fermeture de l’administration américaine.

En plus des rencontres "physiques" à Bruxelles, ont eu lieu des vidéoconférences, portant sur les mesures d'hygiène et phytosanitaires, les droits de propriété intellectuelle, la politique de concurrence, et sur les petites et moyennes entreprises. D’autres vidéoconférences sur les droits de douane, le développement durable dont le travail et l'environnement, sont prévues pour les semaines à venir. Une prochaine réunion pour discuter de la réglementation des services financiers est prévue à Bruxelles pour le 27 novembre.

Les négociateurs ont travaillé sur la base des discussions qu'ils avaient démarrées lors de la première phase de pourparlers à Washington en juillet dernier. Ils ont progressé sur des terrains d'entente dans le but de commencer à préparer des textes pour les prochains tours de négociation.

- En matière d'investissement, les discussions se poursuivent sur la comparaison des approches respectives sur la libéralisation de l'investissement et de protection. Il y avait un bon degré d'entente sur l'obtention d'un accord ambitieux tout en confirmant la liberté de réglementation des deux parties, de légiférer dans l'intérêt public. Le souhait est de passer à la rédaction détaillée de textes dans les phases à venir.

- Concernant les services, l'UE et les USA ont mis en parallèle leurs approches respectives sur les services transfrontaliers, les services financiers, les télécommunications et l’e-commerce . Ils ont également commencé à fixer leurs intérêts dans l’accès à leurs marchés respectifs pour les différents secteurs de services. Ils ont convenu de discuter de la coopération en matière de réglementation dans les services financiers au cours des deux prochaines semaines.

- Sur les questions de réglementation, les deux parties ont convenu de l'importance de règles horizontales et d’engagements spécifiques dans certains secteurs. Les négociateurs, y compris les experts en réglementation, ont eu une solide discussion sur la cohérence de la réglementation et sur les éléments possibles pour un chapitre sur les obstacles techniques à commercer au-delà des règles de l'OMC (dites « OTC plus"). Ils ont eu des entretiens détaillés sur un certain nombre de secteurs dans lesquels l'UE et les Etats-Unis sont désireux d'améliorer leur compatibilité en matière de réglementation : les dispositifs médicaux, les cosmétiques, les produits pharmaceutiques, les produits chimiques, les pesticides, les technologies de l'information et de la communication (TIC) et le secteur automobile.
Davantage de secteurs pourraient être étudiés au tour prochain ou lors des suivants.

- Pour l’énergie et les matières premières, l'UE et les USA ont continué les pourparlers commencés en juillet sur la façon de développer une approche commune pour relever les nombreux défis auxquels ils sont confrontés. Les deux parties conçoivent un marché pour l'énergie et les matières premières comme crucial pour assurer un approvisionnement fiable.

L'UE et les États-Unis ont également partagé leurs expériences des négociations précédentes d’A.L.E. (Accord de Libre Echange). Les deux parties ont eu des discussions sur des questions précises qui pourraient faire l' objet de règles possibles dans ce domaine. Les pourparlers se poursuivront en décembre.

A la fin de la semaine, le négociateur en chef pour l’UE, Ignacio García Bercero, avec son homologue américain Dan Mullaney, ont tenu une réunion avec plus de 350 intervenants européens et américains représentant des organisations non gouvernementales, des groupes de consommateurs, des syndicats, des organisations entrepreneuriales et professionnelles.

Les négociateurs en chef les ont informés des discussions de la semaine et ont écouté les points de vue des parties prenantes sur les pourparlers. Se félicitant des discussions avec les intervenants, M. García Bercero a réitéré l'engagement de l'UE à continuer le dialogue avec eux.

Le prochain tour de négociations du TTIP aura lieu à Washington DC dans la semaine du 16 décembre, en ce sens que, malgré le report du second tour, les négociations demeurent en bonne voie. Après les discussions de décembre, les deux parties feront le bilan, identifieront les points de convergence et les domaines où l’implication politique pourrait s'avérer nécessaire.

Le contexte

Le second tour des pourparlers fait suite à la première phase de juillet dernier (IP/13/691). Il avait été initialement prévu pour octobre, mais avait été reporté en raison du « shutdown » américain.

L'objectif de haut niveau du Grand Marché Transatlantique est de libéraliser le commerce et l'investissement entre les deux blocs qui constituent ensemble 40 % de la production économique mondiale. On prévoit que ce partenariat se traduira par plus d'emplois et plus de croissance et contribuera à sortir l'Europe de la crise économique.

Selon une étude indépendante réalisée par le «Centre for Economic Policy Research» de Londres, un Grand Marché Transatlantique ambitieux et global pourrait apporter des gains économiques à l'UE de l’ordre de 119 milliards € par an, une fois pleinement mis en œuvre. Il pourrait voir les exportations de l'UE vers les Etats-Unis progresser de 28%, permettant à ses exportateurs en biens et services un gain annuel supplémentaire de 187 milliards €. Les consommateurs en bénéficieront également : en moyenne, l'accord apportera un supplément de 545 € de revenu disponible chaque année pour une famille de quatre personnes vivant dans l'UE (MEMO/13/211).

L'UE et les Etats-Unis entrevoient d'aller au-delà de la suppression des faibles barrières douanières restantes (en moyenne, seulement 4%). Les principaux obstacles au commerce se situent «derrière les frontières» dans les règlements, les barrières non douanières et les tracasseries administratives. Jusqu'à 80% des gains globaux d'un accord commercial devraient provenir de la réduction des coûts imposés par la bureaucratie et la réglementation, ainsi que de la libéralisation du commerce dans les services et les marchés publics.

La clé est la coopération en matière de réglementations : créer des règles semblables plutôt que d'avoir à essayer de les adapter plus tard. L'objectif est un Marché Transatlantique plus intégré qui respecte le droit de chacun de réglementer la protection de la santé, de la sécurité et de l'environnement à un niveau qu'il juge approprié. Les deux parties espèrent qu'en alignant leurs normes nationales, elles pourront être le préalable à l'élaboration de règles mondiales - bénéfiques à la fois pour les exportateurs de l'UE et des USA, ainsi que pour le système commercial multilatéral.

Remerciements aux sites de traduction en ligne :
http://translate.google.fr/
http://www.linguee.fr/francais-anglais

mercredi 13 novembre 2013

Taubira vs Marché Transatlantique : 133 à 4

A votre avis, qu'est-ce qui est le plus affligeant en France, ces dernières 48 heures ? La Une de l'hebdomadaire Minute sur la ministre de la Justice ou la quasi inexistante couverture médiatique sur les négociations pour le futur Grand Marché Transatlantique ?

Nous avons décidé de nous rendre sur "Google Actualités" pour mesurer l'étendue des deux phénomènes.
Avec les mots clés : taubira, minute, la, une, singe, banane (sic), ainsi que des filtres sur France et sur les 12 et 13 novembre, nous obtenons 133 articles consacrés à la Une de Minute :

(c) Google

Rappelons que Minute tire à 40 000 exemplaires quand l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur en imprime plus de 500 000 sur une même période.
A titre comparatif, avec le mot clé "marché transatlantique" filtré sur la France et sur les dernières 48 heures, nous obtenons en tout et pour tout ... 4 articles !!

(c) Google

Le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault est intervenu pour déclarer qu'il exigeait des poursuites contre l'hebdomadaire :
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/969868-une-de-minute-sur-taubira-fragilise-jean-marc-ayrault-saute-sur-le-premier-buzz-venu.html
M.Ayrault montre sa fermeté et ses muscles face à un adversaire microscopique, quand quelques jours plus tôt, il était dépassé par les importantes et virulentes manifestations des Bonnets Rouges dans sa région Bretonne et devait capituler face à eux, sur l'écotaxe.
Nous aimerions que M.Ayrault qui a retrouvé la parole et la vigueur, rende compte aux Français des négociations en cours sur le Grand Marché Transatlantique, un événement primordial. Nous aimerions que la presse complice de cet enfumage, soit un peu plus loquace sur ce même thème.
Nous tenons à préciser que nous avons autant d'estime pour le PS que nous en avions précédemment pour l'UMP. Des petits collecteurs d'impôts à la solde de l'UE et des USA, qu'ils soient labellisés de Droite ou de Gauche, resteront des petits collecteurs d'impôts.

mardi 12 novembre 2013

Arbitrage ou justice privatisée ?

L'article ci-dessous est paru hier sur le site de l'Humanité. Il est à rapprocher des vidéos que nous avons postées récemment, avec des interventions de Raoul-Marc Jennar :
http://marchetransatlantique.blogspot.fr/2013/11/raoul-marc-jennar-sur-les-pouvoirs.html
http://marchetransatlantique.blogspot.fr/2013/11/le-film-rollerball-avait-il-deja-tout.html

(wikipedia)

Marché transatlantique: le choix de l’arbitrage ou la voie d’une justice privatisée
La procédure d'arbitrage, du type de celle dont a profité Bernard Tapie aux dépens des contribuables français, pourrait se généraliser si l'accord de libre-échange, dont les négociations reprennent ce lundi (NDLR : hier), est signé entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Déjà le nombre de plaintes des investisseurs contre les États grimpe. En vertu d’accords de libre-échange, certains pays ont été condamnés.
(c) L'Humanité

Suite de l'article sur le site de l'Humanité :
http://www.humanite.fr/monde/marche-transatlantique-le-choix-de-l-arbitrage-ou-544458

lundi 11 novembre 2013

Reprise des négociations comme si de rien n'était



Marché transatlantique : les négociations reprennent comme si de rien n'était
Les révélations de Snowden sur l'espionnage à grande échelle des Etats-Unis de leurs "partenaires" européens n'y a rien fait. L'Union européenne et les Etats-Unis ont repris ce lundi leurs discussions en vue d'établir un vaste accord de libre-échange.
(c) L'Humanité

Suite de l'article sur le site de l'Humanité :
http://www.humanite.fr/monde/marche-transatlantique-les-negociations-reprennent-552860

dimanche 10 novembre 2013

Le film Rollerball avait-il déjà tout prédit ?

Il y a quelques jours, nous avions relayé une vidéo de Raoul-Marc Jennar au sujet de ce que pourrait changer le grand marché transatlantique pour les Etats et leur probable soumission aux grandes firmes. Le parallèle avec l'univers du film Rollerball était évident. Notre ami internaute "Philippe Inégalité" nous a concocté un petit montage pertinent, une fois encore :

(mise à jour du 11/11/2013)

samedi 9 novembre 2013

Le vrai pouvoir

Viviane Reding est journaliste et femme politique luxembourgeoise. Elle est membre de la Commission européenne depuis 1999, commissaire successivement à l'éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse, puis à la société de l'information et aux médias, enfin à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté. En 2012, lors d'un discours en Allemagne, et dans une série de tribunes d'opinion et interviews, Viviane Reding présente sa vision pour l'avenir de l'Europe faisant un plaidoyer pour l'évolution de l'Union européenne vers une fédération et même vers "les États Unis de l'Europe". (source : wikipedia)

Invitée dans une annexe de l'Assemblée Nationale en 2012, Viviane Reding, en tant que vice-présidente de la Commission européenne, expliquait aux députés français qu'ils devaient obéir et que la France n'existait plus politiquement. « Il faut lentement mais sûrement comprendre qu'il n'y a plus de politiques intérieures nationales. Il n'y a plus que des politiques européennes partagées dans une souveraineté commune. »

 

(mise à jour du 11/11/2013)
Remerciements à notre ami internaute "Philippe Inégalité" pour ce montage. Remerciements à News360x pour le reportage entier "Bruxelles, le vrai pouvoir" à voir et revoir ici : http://rutube.ru/video/a61c56deed0cc5a3be827a6997a5ba0e/

jeudi 7 novembre 2013

Tous les pouvoirs donnés aux grandes firmes ?

Raoul-Marc Jennar est un essayiste belge, membre du Front de Gauche. Dans cette vidéo d'un peu plus de 220 secondes, postée récemment sur la toile, il explique que le Grand Marché Transatlantique devrait permettre aux grandes entreprises privées d'agir contre nos Etats, régions ou encore municipalités.


mardi 5 novembre 2013

Jean-Luc Mélenchon, en août 2013

Dans le cadre des Estivales du Parti de la Gauche, en fin août 2013 à Grenoble, Jean-Luc Mélenchon étayait son aversion à propos du Grand Marché Transatlantique :

Jean-Luc Mélenchon dénonce la trahison des politiques et des médias.

lundi 4 novembre 2013

Bruno Gollnisch, le 26/10/2013

Bruno Gollnisch, dans le cadre d'une visite à Nice le 26 octobre 2013, avait accordé un court entretien aux Non Alignés. Il a abordé en premier lieu, le thème du traité transatlantique, avec comme première étape, l'union douanière avec le Canada :

dimanche 3 novembre 2013

Conférence du Parti de la Gauche (août 2013)

Estivales 2013 : Le Grand Marché Transatlantique - Conférence du Parti de la Gauche



Débat avec Janette HABEL, Marie-Christine VERGIAT, Eric COQUEREL et Elisabeth GAUTHIER, le dernier week-end d'août 2013, à Grenoble.

samedi 2 novembre 2013

Méridien Zéro, émission du 01/11/2013

L'équipe de Méridien Zéro proposait dans son émission diffusée hier soir, un tour d'actualité centré sur le climat insurrectionnel en France. Le marché transatlantique fut évoqué à deux reprises après 1h30 d'émission.

Cliquer sur l'image ci-dessus pour télécharger l'émission.

Source :

vendredi 1 novembre 2013

Le marché transatlantique expliqué aux enfants


Il était une fois la famille des lapins bleus, et des lapins blancs ...
Le marché transatlantique expliqué aux enfants ("griffonné" par Pierre Deruelle le 20 juin 2013)
Lien :
http://www.pierrederuelle.com/le-marche-transtlantique-explique-aux-enfants/