Libre-échange: Europe et USA nient toute volonté de "dérégulation"
PUBLIÉ LE 20/12/2013 SUR LE SITE DU JOURNAL :
Européens et Américains ont conclu vendredi à Washington le 3e round de leurs négociations commerciales en assurant qu'un accord de libre-échange ne serait pas synonyme d'une "dérégulation" généralisée de part et d'autre de l'Atlantique.
"La dérégulation n'est pas et ne sera pas un objectif du TTIP", l'accord commercial transatlantique, a déclaré à Washington le négociateur en chef européen, Ignacio Garcia Bercero, à l'issue du 3e round de discussions.
Son homologue américain Dan Mullaney a, lui, insisté sur le fait que les discussions visaient avant tout à l'éliminer "des divergences inutiles" de part et d'autre de l'Atlantique et éviter des redondances dans des contrôles sanitaires ou sur des normes de sécurité automobile.
Depuis juillet, Européens et Américains sont engagés dans de vastes négociations commerciales visant à créer l'une des plus importantes zones de libre-échange sur le globe, dans l'espoir de doper leurs économies. Le prochain round doit avoir lieu en mars à Bruxelles.
"Nous restons sur les rails pour parvenir à un accord ambitieux", a estimé M. Garcia Bercero.
Les tarifs douaniers étant faibles de part et d'autre de l'Atlantique, l'essentiel des discussions portent sur les barrières réglementaires qui freinent les échanges, soulevant des inquiétudes de la société civile.
Lundi, lors du coup d'envoi de ce nouveau round de discussions, l'ONG américaine Public Citizen avait ainsi exprimé la crainte que l'accord ne se fonde sur "le plus petit dénominateur" pour établir des réglementations communes.
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La transparence en question
Selon les deux parties, de nombreux thèmes ont été abordés au cours de la semaine, allant des matières premières aux droits de la propriété intellectuelle en passant par les appels d'offres publics. Mais les points précis en discussion n'ont pas été dévoilés, alimentant là encore des critiques sur l'absence de transparence.
Tout en assurant rechercher à "maximiser la transparence", M. Mullaney a affirmé qu'il fallait donner aux négociateurs l'espace nécessaire pour "avoir des discussions franches".
Seule certitude avancée par son homologue européen: la protection des données privées sur Internet, question sensible depuis le scandale de l'espionnage américain, ne sera pas intégrée dans les négociations commerciales.
M. Garcia Bercero a, au passage, espéré que les entreprises européennes auraient "la garantie" de pouvoir accéder au marché énergétique américain, en plein boom grâce au gaz de schiste.
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© L'EST ECLAIR / 2013 AFP
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