Pierre Defraigne, directeur exécutif de la Fondation Madariaga-Collège d'Europe
(c) uclouvain.be
Cet accord bilatéral de libre-échange avec les Etats-Unis n’est pas un simple accord de plus : c’est celui de trop. Le Conseil européen fait preuve d’une myopie stratégique étonnante !
Une opinion de Pierre Defraigne, directeur exécutif de la Fondation Madariaga-Collège d’Europe
Les révélations Snowden auraient pu éviter à l’Europe un faux pas majeur et démentir la chronique d’un fiasco diplomatique annoncé, en l’occurrence la négociation d’un accord bilatéral de libre-échange avec les Etats-Unis, le TTIP. Car du moment qu’ils découvrent que la lutte contre le terrorisme sur la Toile par la NSA servait aussi bien à espionner madame Merkel qu’à capter les secrets industriels et commerciaux de ses alliés et concurrents, les Européens réalisent aussi toute l’ampleur des différences qui nous séparent des Etats-Unis.
Pour les Américains la sécurité prime sur la liberté davantage que pour les Européens; ensuite la NSA échappe au contrôle du Président et du Congrès; et enfin les USA, comme protecteurs bienveillants, imposent leurs propres normes éthiques à leurs alliés pour en retirer des profits économiques et des informations politiques stratégiques à leurs dépens. Ces différences ne remettent pas en question l’Alliance atlantique, mais infirment l’opportunité et la possibilité d’"un marché intérieur transatlantique".
Examinons les cinq questions de fond que soulève le TTIP.
(c) et suite de l'article sur le site de la Libre :
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